Mon fils, Ce petit prodige (Non-Immunisé) de la médecine moderne

 Par Suzy Wong

Ah, mon fiston! Mon chef-d'œuvre, n'est-ce pas? On lui offre le nec plus ultra de la médecine préventive, on passe des heures à planifier, prendre des congés, et tenir ce petit homme bien ferme pendant que l'infirmière fait son travail. Et pour quel résultat?

Un système immunitaire qui, après avoir reçu les vaccins, décide de répondre: "Non merci, je n'ai pas noté ça."

Mon fils est donc parfaitement non-immunisé contre la varicelle, l'hépatite A et l'hépatite B, comme si les anticorps étaient des décorations inutiles. C'est ça le vrai luxe: élever un enfant qui nécessite des piqûres à répétition pour les maladies qui ne devraient plus exister. Une championne de l'efficacité, je vous dis!

Heureusement, il a daigné répondre à la rougeole. Un petit geste pour ne pas que maman ait l'air d'avoir complètement gaspillé son temps.
Mais le clou du spectacle, c'est que tout est à refaire. Donc, on se refait le scénario. Plus de rendez-vous, plus de carnet à gérer, plus d'explications au médecin sur pourquoi l'enfant a la mémoire immunitaire d'un poisson rouge pour certaines maladies.

Et moi? J'ai eu la varicelle TROIS FOIS! Non seulement j'ai dû souffrir trois fois de la même horreur, mais j'ai en plus transmis à mon enfant cette lignée de l'immunité rebelle et sélective. C'est ça le véritable héritage: l'assurance que les médecins ne s'ennuieront jamais avec nous.

Conclusion: Mon utérus a créé un être qui exige de l'argent et du temps pour être protégé contre des choses que mon corps a déjà prouvé ne pas pouvoir gérer correctement. C'est ce qu'on appelle la transmission réussie.

«Tout est à refaire...» Merci, la vie. Merci, les gènes. Rien de tel qu'une deuxième série de piqûres pour valider que nous sommes des êtres supérieurs qui nécessitent deux fois plus d'efforts pour obtenir des résultats normaux.