Milieu culturel: Accros au chèque fédéral, allergiques à la cohérence.

 Par Suzy Wong

Hey, le milieu culturel est choqué en cliss! Ils se sentent insultés et secoués, les fines fleurs de la société. Ben voyons donc! C'est juste parce qu'ils ont lu de travers ce que PSPP a dit, ou qu'ils font semblant de l'avoir mal compris. C'est comme quand t'entends juste la moitié de la chicane de tes voisins, pis tu penses que c'est toi qui as pissé dans le bain.

PSPP a jamais dit: «Vous devez faire des shows loyalistes au PQ!» Crisse que c'est épais, ça! Il a juste soulevé une affaire plate, mais vraie à s'arracher les cheveux: qu'on ait un minimum de guts quand le gouvernement d'Ottawa nous rit en pleine face en niant que le français est en train de flancher comme une vieille planche chez nous.

Pis là, j'le dis: J'aurais dit exactement la même maudite affaire que PSPP! Il a 100% raison!

Ce que les boss du milieu culturel chialent aujourd'hui, c'est: «Notre job, c'est de travailler avec Ottawa.»

Parfait, t'as ta médaille. Personne dit le contraire. C'est la base, comme mettre tes maudites culottes le matin.

Le vrai bobo que PSPP a pointé, c'est ça:
Quand un ministre fédéral comme Marc Miller affirme être tanné du débat sur la langue (il a l'air de dire qu'on fait juste ça pour le fun pis qu'on devrait fermer nos maudites gueules), pourquoi est-ce que plein d'organisations culturelles ont choisi, à ce moment précis, d'envoyer un gros bec public à Ottawa sans dire un mot sur la réalité linguistique qui nous rentre dedans comme un 18 roues?

C'est ça le méchant décalage! C'est comme si ton voisin est en train de te piler sur le pied et que tu lui dis: «Merci, mon beau! Tu as de beaux souliers!»

Le problème n'est pas l'artiste qui fait de la tapisserie chez lui. C'est ce réflexe institutionnel de lèche-cul de jamais vouloir froisser Ottawa, même quand ils minimisent la langue qui est à la base de notre propre ostie de culture.  Pis ça, personne n'ose le nommer. Sauf PSPP, le têteux qui aime brasser la marde.
Les critiques de PSPP font le smat, mais ils évitent de parler de ça:

• Le vrai rapport de force: C'est Ottawa qui paie la traite. C'est eux qui décident des subventions, des lois, pis des plateformes. C'est comme quand ton boss te tient par les couilles avec ton salaire. T'es pas mal moins porté à chialer.  T'es pris à la gorge, point.
• Le déclin du français: C'est pas une opinion! C'est mesuré, c'est réel. C'est pas un complot d'extrémistes! Quand mon chum me le disait il y’a 15 ans, je ne le croyais pas…
• Exemple concret: À Montréal, l'usage du français flanche plus vite qu'une carte de crédit après le Boxing Day. Ça, c'est pas idéologique, c'est des chiffres. Faut être aveugle pour ne pas le voir!
• L'exemple de Marc Miller: C'est le ministre qui a commencé en disant, en gros: «Mettez votre problème de français au placard et on en reparlera jamais. » Un manque de respect qui fait tiquer!

Le pire, c'est que les représentants se font maintenant attaquer par... d'autres artistes! Parce que certains ont trop vite léché les bottes d'Ottawa. Le problème n'est pas PSPP. C'est le flou et le manque de courage institutionnel!

Ce que PSPP dit, en bon québécois et en crachant le morceau:
On peut pas avoir un ministre fédéral qui nie la crise linguistique (qui met le pain et le beurre du milieu culturel en danger), et en même temps, voir ce même milieu se féliciter publiquement sans rappeler le danger qui les guette! C’est le délire!

C'est un appel à la wake-up call, pas une attaque cheap.

Dernière shot:
Dire que PSPP divise, c'est juste un écran de fumée pour éviter le débat gênant. Le seul parti qui a une position claire et solide sur la langue, c'est le PQ.

• La CAQ? Ils bottent en touche et fuient la marde.
• Le PLQ? Leur crédibilité linguistique est en faillite.
• QS? Ils ont peur de nommer Ottawa comme le problème.

Résultat: On essaie de faire porter au PQ le blâme d'un malaise bien réel... au lieu d'admettre que ce malaise vient du fait que le milieu est accro à l'argent du fédéral! C'est plus facile de chialer contre le messager que de changer ses habitudes!