La CAQ nous offre un gouvernement par l'urgence et la béquille
Par Suzy Wong
En tant que citoyenne résignée, je regarde le gouvernement de la CAQ gérer le Québec et je me dis: vivement la tutelle ! Parce que franchement, ce qui se passe ici n'est plus de la politique : c'est une comédie noire, jouée à guichets fermés, où le peuple paie le billet pour se faire ridiculiser.
Le Festival du Bâillon et la FMOQ en mode victime
Commençons par la Santé. La Loi 2 de la CAQ, adoptée sous le célèbre «bâillon», est la preuve éclatante que nos dirigeants excellent dans l'art de forcer le bien. J'adore! C'est tellement plus efficace d'étouffer le débat que de le gagner avec des arguments. On dirait que la CAQ a suivi un cours intensif en Gouvernance Autoritaire 101 où la première leçon est: «Quand ça coince, c'est que vous n'avez pas crié assez fort.»
Pendant ce temps, la FMOQ, cette sainte entité, s'indigne de la coercition. J'ai failli m'étouffer en buvant mon café (payé avec mes impôts, qui ne servent visiblement pas à me soigner). Les médecins, via leur fédération, pleurent la perte de leur «liberté de pratique», celle qui leur permettait de s'assurer une paie royale tout en laissant des millions de Québécois orphelins. Je me demande si on a confondu le serment d'Hippocrate avec un contrat de non-concurrence. On leur demande de travailler? Quelle offense!
La FMOQ est tellement choquée d'être forcée d'améliorer l'accès aux soins que je m'attends à ce qu'elle décrète une journée de deuil national pour la fin des patients orphelins. Imaginez leur nouvelle publicité: «FMOQ: nous défendons votre droit de ne pas avoir de médecin.»
Note de bas de page sarcastique : La FMOQ demande un examen de conscience ? J'espère qu'elles vont s'offrir de meilleures conditions de travail pour cette tâche ardue. Peut-être un forfait d'introspection de luxe dans les Caraïbes.
L'Éducation: La «priorité» qui sèche les cours
L'école, quant à elle, est censée être la «priorité des priorités». Je m'incline devant ce génie de la communication. En réalité, c'est la priorité des manques.
Il manque des enseignantes, il manque du soutien, il manque de l'air climatisé, et surtout, il manque de respect envers nous. La CAQ coupe des budgets, puis s'étonne qu'on doive engager n'importe qui pour qu'il y ait au moins «un adulte» dans la classe. Je me dis: si c'était si prioritaire, on mettrait l'argent où sont nos bouches, non? Mais visiblement, il est plus urgent de s'assurer que les profs qui ont eu le salaire qu’ils voulaient se fassent vouvoyer que de leur donner des conditions de travail décentes.
Quand j'entends parler de la pénurie d'enseignantes, je me demande si la CAQ s'attend à ce que les élèves fassent un tutorat par les pairs en attendant qu'un adulte qualifié, et non surmené, daigne se présenter. Peut-être que la nouvelle solution sera des classes virtuelles enseignées par ChatGPT, car, après tout, l'IA ne demande pas de meilleures conditions de travail.
Le résultat? Le système éducatif et le système de santé sont maintenant en compétition amicale pour savoir lequel s'effondrera le premier. Un vrai thriller!
Conclusion: Je demande un tuteur (ou un exorciste)
Face à ce spectacle de mauvaise gestion et d'aveuglement volontaire, où la seule chose qui augmente, ce sont les frustrations et les listes d'attente, je réitère mon plaidoyer pour la tutelle.
Au moins, avec un tuteur, l'administration serait gérée par des professionnels qui ne confondent pas la gouvernance avec un jeu de chaises musicales pour ministres. Je pourrais lancer une pétition pour que l'ONU nomme un comité de gestion temporaire, je suis certaine qu'elles feraient mieux !
La CAQ nous offre un gouvernement par l'urgence et la béquille.
Ça va fichtrement mal, en effet. Mais je garde espoir: peut-être qu'avec tout ce chaos, on va enfin découvrir qu'il est possible de gérer un État sans en faire une mauvaise téléréalité.




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