Manuel pour devenir un expert en génocide à la maison (en moins de 2 ans)

 Par Suzy Wong


On dit souvent que la patience est une vertu. C’est vrai, mais j’ai eu l’impression de faire mon propre voyage de l'ombre, une sorte de pèlerinage intellectuel pour en arriver à la conclusion pour laquelle l'Association internationale des chercheurs sur le génocide a pris son temps pour arriver. J'ai un peu l'impression d'être à une réunion d'anciens combattants, mais au lieu d’échanger des souvenirs de guerre, on parle de la lenteur administrative.

Après moins d'un an, je suis parvenue à la même conclusion que l'IAGS, comme si je faisais partie d'un projet de recherche parallèle, mais sans le financement et avec beaucoup plus de doutes existentiels. Ils ont un consensus d'environ 500 experts, alors que moi, j'ai juste mon chat qui me regarde avec jugement quand je me perds dans mes pensées.

J'ai analysé les preuves, considéré les intentions spécifiques, et j'ai même interrogé des sources fragmentaires, surtout mon réfrigérateur le soir, pour voir si c'était une bonne idée de me faire une autre collation. J'ai même essayé de trouver un consensus avec mon propre esprit, ce qui est, disons-le, un débat assez animé.

J'ai l'impression d’avoir attendu une mise à jour d'un logiciel qui est censée corriger un bogue, mais qui prend un temps fou à télécharger et qui, au final, ne change rien du tout. Je suis rassuré de savoir que je ne suis pas la seule à être lente, mais j'aurais apprécié un e-mail de confirmation plus rapide de leur part. Un petit « On est sur la même longueur d’onde » m’aurait épargné bien des crises existentielles. En attendant, je vais continuer à me perdre dans mes pensées, et peut-être que dans un an ou deux, je trouverai une autre vérité fondamentale que d'autres ont déjà acceptée depuis longtemps. C’est ça, le génocide, c’est l’intention de détruire physiquement un peuple… C’est pas ça que fait Netanyahou ?


Commentaires

Anonyme a dit…
Pour répondre à ta question....
Oui, c'est ce qu'il fait Netanyahou avec l'aide du voisin d'en bas pour une paradisiaque Riviera...............
suzy wong a dit…
Pis les autres, on se dit que de reconnaître un état palestinien c’est ben en masse pour les Gazaouis!!!
Anonyme a dit…
Tu fais référence à la guerre en Palestine ?
Perso, je ne pense pas qu'il s'agisse de génocide puisque ce n'est pas le peuple qui est visé mais le Hamas. Le peuple se trouve malheureusement pris entre les deux. Nonobstant que les colons juifs n'aiment pas les musulmans, ce n'est pas ce que l'on peut qualifier de génocide.
Un génocide est ciblé, comme ce qui s'est passé sous Hitler où il n'y avait que des juifs qui étaient ciblés en vue de les détruire expressément.
suzy wong a dit…
Tabarouette. On entend souvent dire qu'on ne doit pas faire d'amalgames. C'est ben correct, c'est comme une règle de politesse pour pas confondre le militant pis le civil, l'individu pis la gang. Mais, là, on dirait que c'est l'excuse en or. "Le Hamas, est entre tous les Palestiniens." On le sait ça. C'est même écrit dans les livres d'histoire pour les p'tits nouveaux. C'est la phrase qu'on lance à toute les sauces.
Pourtant, on dirait que c'est le p'tit mot magique qu'Israël attendait. C'est l'équivalent d'un "oui, vous pouvez bombarder toute la maison pour la souris qui se cache en arrière du mur". Un permis de démolir un peuple en entier, pour une pognée de terroristes. C'est le prétexte parfait pour raser des quartiers au complet, des écoles, des hôpitaux, parce que, tu comprends, ils sont après un "militant".
Pis la logique est ben trop simple : si le Hamas c'est le mal, ben tout ce qui est à côté, même à des kilomètres, faut l'anéantir. Par pure précaution, bien sûr. C'est le principe du "vaut mieux prévenir que guérir", mais appliqué avec une violence sans nom. On tue pas des civils, on "nettoie" la zone. On détruit pas des vies, on élimine une menace.
Dans leur rhétorique, les familles, les enfants, les vieux, c'est juste des "dommages collatéraux", comme les éclaboussures quand tu tapes une mouche avec un marteau. Pis pendant que le monde s'indigne, la destruction continue, sans jamais que l'excuse ne s'épuise. Après tout, y'aura toujours une "souris" quelque part. Pis tant que la souris existe, le "permis de démolir" est valide, pis le reste du monde est en silence radio. 
Pis pour finir, faut appeler un chat un chat : Netanyahou est génocidaire.
Francois a dit…
Je rêve au temps ou l’humanité aura évoluée et outrepassé cette longue période de croyances divines aussi diverses, sources incessantes de conflits ! 
La religion est sans contredit, le fléau sociétal le plus important et le plus dangereux !
Richard a dit…
Tout n’est pas tout blanc ni noir, il y a grandes zones de gris. Tu as raison, je suis un occidental mais je ne suis ni d’un coté ni de l’autre. Je ne fais que constater les faits. 
Par definition, les juifs sont dans la merde depuis l’époque des pharaons. Ce n’est pas près de changer malheureusement. Quand à l’Islam, son problème est l’islamisme. L’Homme devra abandonner leur livre sacré pour la philosophie humaniste
suzy wong a dit…
Il n’est pas tant question de religion là que les Palestiniens portent le traumatisme de la Nakba, la "catastrophe" de 1948. Pour eux, la création d'Israël est synonyme de dépossession et d'exil. 
Et le peuple juif, marqué par le traumatisme de l'Holocauste, a fait de la quête d'un État fort une question de survie.

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