La grande noyade de Postes Canada, avec la collaboration spéciale des syndicats.

 Par Suzy Wong

Qui peut se permettre de perdre 10 millions par jour chez Postes Canada, c'est pu le gouvernement du Canada.  D’ailleurs, en tant que contribuable, on participe à cette joyeuse hémorragie financière. Chaque fois qu’on  paie nos impôts, une petite partie de notre argent contribue à éponger les pertes de l'entreprise.

Et comme si l'hémorragie ne suffisait pas, c'est le moment parfait pour que les employés se mettent en grève générale. J'ai dû vérifier, car c'est tellement surréaliste que ça ne semblait pas vrai, mais si, c'est la réalité. On dirait qu'ils n'ont pas vu le paquebot prendre l'eau et, au lieu d'aider à colmater les brèches, ils se positionnent comme l'iceberg qui va couler leur gagne-pain : notre gros Titanic canadien.

C'est une situation tellement absurde que je ne peux m'empêcher de la trouver drôle.

P.S.:  La réduction du déficit est un aspect clé du débat. Les changements comme la livraison réduite ou les boîtes postales en milieu urbain sont des options pour y parvenir.

Cependant, on peut se demander si Postes Canada doit vraiment être géré pour faire du profit. Son rôle est d'abord et avant tout d'être un service public. Ses pertes récentes ne sont pas seulement dues à l'inefficacité, mais aussi à la baisse du courrier traditionnel et au coût de la modernisation.

Il s'agit donc de trouver un équilibre : rendre le service plus efficace sans compromettre sa mission sociale, surtout pour ceux qui en dépendent le plus.