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Avons-nous La bonne façon de se chicaner sur l'immigration?

 Par Suzy Wong


Ah, l'immigration. Le sujet qui fait jaser au Québec. C'est un peu notre sport national, mais sans les casquettes et les hot-dogs. Et comme dans tout bon sport, il y a des commentateurs qui sont là pour mettre de l'huile sur le feu.

Prenez le cas de Kim Thúy, qui a récemment osé dire que le Québec ne lui semblait plus aussi accueillant qu'avant. Un commentaire plutôt doux, un peu amer, le genre de truc qu'on dirait à un ami pour exprimer notre déception. Mais c'est là que notre chère Sophie Durocher a sauté sur l'occasion, comme une poule sur un couteau.

"Ingrat!" qu'elle s'est écriée, en insinuant que Thúy avait oublié que c'était ici, au Québec, qu'elle avait eu le droit d'exister. C'est vrai, après tout, les immigrants sont là pour nous remercier à genoux d'avoir bien voulu les accepter sur notre sol, n'est-ce pas? Pas pour s'intégrer, contribuer, ou, Dieu nous en garde, s'exprimer librement. Non, non, leur seule raison d'être est de nous renvoyer l'ascenseur pour l'éternité.

On a beau tourner le problème dans tous les sens, la conversation dérape, et c'est un peu le but. C'est le petit manège de ces chroniqueurs qui vivent de la polarisation. On dirait qu'ils ont un quota de controverse à atteindre chaque semaine. Et ce n'est pas seulement le show-business. Le gouvernement de la CAQ de François Legault semble aussi être le champion de ce jeu-là.

De là, le grand débat, le vrai, le celui qui compte  vraiment :

Immigrants : une menace ou une bouée de sauvetage?

D'un côté, on a le gouvernement qui lève la pancarte "fermé pour cause de surcharge". Le système de santé est à genoux, les loyers montent plus vite qu'une fusée, et la survie du français est en jeu! En gros, on n'est pas équipé pour accueillir plus de monde. Il faut donc réduire les chiffres, au grand désespoir des entreprises, pour ensuite  tenter de négocier avec le fédéral afin de maintenir une certaine flexibilité et ne pas nuire à l'économie, surtout en région. Ce n'est pas une demande généralisée pour plus de travailleurs, mais plutôt une tentative de concilier des objectifs qui semblent contradictoires.c’est un peu comme dire "non, on a assez de voisins, mais on va prendre quelques amis pour tondre la pelouse". La logique est discutable, mais elle a le mérite d'être... comique.

De l'autre, on a les entreprises, qui, elles, voient l'immigration comme la solution miracle à la pénurie de main-d'œuvre. On peut les entendre pleurer à l'unisson que, sans les bras des travailleurs étrangers, l'économie du Québec va s'effondrer. On les embauche pour des salaires qui, des fois, les laisseront dans la misère, mais c'est pas leur problème, n'est-ce pas? Après tout, c'est à l'État de s'occuper du bien-être de ces personnes. Les entreprises, elles, embauchent et c'est tout. Ça manque de bonnes intentions icitte!

Alors, qui a raison? Les deux, et personne à la fois. C'est ça qui rend la conversation si complexe. C'est un peu le "qui de l'œuf ou la poule...". Est-ce que les immigrants sont la cause de nos problèmes ou est-ce que nos problèmes existent, car il nous manque des immigrants?

Les Québécois sont-ils si xénophobes que ça?

Et le citoyen ordinaire dans tout ça? C'est là que ça devient intéressant. Les sondages montrent que les Québécois aimeraient voir moins d'immigrants. La raison principale : les services publics. On s'inquiète pour l'hôpital, le loyer, l'école. Mais ça ne veut pas dire qu'on déteste les nouveaux arrivants. On aime toujours le couscous, les dumplings et les sushis autant que la poutine, et on reconnaît que l'immigration est importante pour notre économie et notre culture.

Mais attention, des préjugés, on en a encore en 2025. Le fameux "ils nous volent nos jobs" (alors qu'ils font souvent les emplois que personne ne veut faire), "ils profitent du système" (alors qu'ils paient leurs impôts comme tout le monde) ou "ils ne veulent pas s'intégrer" (alors qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour apprendre le français).

Ce genre de commentaires, on les entend depuis des décennies. Je les entendais déjà à mes trois ans, c’est-à-dire en 1978! Et c'est là que le problème se trouve. On est coincé dans un débat qui n'évolue pas, qui est polarisé. On est dans la chialerie permanente. Le dialogue est rempli de commentaires de mauvaise foi et de slogans politiques.

Alors, si on essayait de parler d'immigration sans crier, sans accuser, sans juger? Si on pouvait reconnaître que les deux camps (les immigrants accueillis et les québécois accueillants) ont, au fond, de bonnes intentions, mais qu'ils doivent s'écouter pour trouver la solution? C'est peut-être la seule façon d'avancer.
Ce serait beaucoup plus agréable, non, demanderais-je à Madame Durocher ?

Je vous recommande cet article de La Presse : La peine d’amour de Kim Thúy https://lp.ca/sxhs7w?sharing=true


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