Les Américains peuvent dormir sur leurs deux oreilles : le logo de Cracker Barrel est en sécurité
Par Suzy Wong
Inspirée d’abord par le texte de Frédéric Arnould (@FredericArnould@qlub.social)
« Un B ? » a dit Le Donald, le souffle coupé. « Un B, comme dans Boring ! Comme dans Bad ! C'est une attaque contre notre culture, contre l'Amérique et tout ce qui est beau ! C'est une insulte aux barils et aux gars qui s'appuient dessus ! » Il s'est levé, avec une détermination en béton, aussi dure que ses cheveux. Il y avait juste une chose à faire : une intervention de président.
Le Donald est débarqué chez Cracker Barrel, comme un aigle sur un nid de souris de bureau. Il a ignoré le PDG et est allé directement voir les deux coupables. « Barnabé ! » a-t-il dit d'une voix qui a fait trembler les murs, ayant appris son nom grâce à ses espions. « Explique-moi cette trahison. »« C'est pour... euh... rajeunir l'image de la marque, Monsieur Le Donald, » a bégayé Cunégonde. Le Donald a ri. « Rajeunir ? Le bonhomme sur le baril est intemporel, maudit innocent ! Il est fort, il a de la sagesse et il a le droit de s'asseoir sur des meubles en bois. Votre 'B', lui, c'est le néant ! C'est le vide ! »
Voyant que ça ne marchait pas, Le Donald a sorti son arme secrète. Il a pogné son téléphone et a commencé à tweeter à toute vitesse. En deux secondes, c'était envoyé. Un message qui allait brasser le monde des restaurants de bord de route.Le tweet était simple, mais puissant : « Cracker Barrel, C'EST TRISTE ! Ils ont abandonné leur logo INCROYABLE pour un 'B' plate. Les patriotes aiment les barils, pas des lettres qui ne veulent rien dire. Redonnons sa GRANDEUR à Cracker Barrel ! » Et là, les téléphones de Barnabé et Cunégonde se sont mis à sonner comme des fous. Leurs carrières ont défilé devant leurs yeux.
Le PDG, un gars qui s'appelait M. Flanc-de-Porc et qui suait la sauce barbecue à grosses gouttes, est sorti en panique de son bureau. « Monsieur Le Donald ! C'était une erreur ! C'était une erreur de p'tits cul de stagiaires ! On va tout régler ! » Il tremblait en lui serrant la main.
Mission accomplie. Le Donald est retourné dans sa forteresse. Un nouveau tas de crêpes l'attendait. Il a tweeté une deuxième fois : « Félicitations à 'Cracker Barrel' d'avoir gardé leur logo de rêve. Vos fans l'apprécient vraiment. Bonne chance pour l'avenir. » Il avait sauvé le pays, un logo à la fois.La morale de l'histoire ? Dans un monde ben complexe, ça fait du bien de savoir qu'un homme peut se battre pour les choses qui comptent vraiment : les logos de restaurants. Et pour Barnabé et Cunégonde, ils ont été mutés au département du dégraissage des friteuses, où ils ont eu le temps de penser à leur gaffe.
Commentaires