La rançon du toupet orange Une Canadienne contre le show de télé-réalité
Par Suzy Wong
J'vous l'dis, depuis que le grand toupet orange a été "libéré", c'est le cirque au complet. On se croirait dans un show de télé-réalité sans fin, pis on est tous les figurants. On nous a fait croire que le commerce mondial, c'est comme une partie d'échecs, mais le gars en face de nous, il joue avec des cartes de UNO et il invente les règles au fur et à mesure.
J'ai juste essayé de faire ma part, de vivre ma vie de Canadienne tranquille. Pis là, le monsieur a décidé que je devais payer une taxe de 35 % parce que mon pays décide de reconnaître un État palestinien. Trump a beau me taxer, me faire des reproches, pis me dire que je ne devrais pas m'en mêler. C'est pas vrai. J'ai le droit d'avoir mon opinion, pis mon opinion, c'est que la Palestine a le droit d'exister. C'est pas une question de prendre parti, c'est une question de prendre la bonne décision.
C'est là que j'ai encore plus réalisé que les États-Unis, c'est un peu comme un ado en crise. Ils pensent que le monde tourne autour d'eux, pis que tout le monde devrait leur donner de l'argent. J'ai vu l'Europe, le Japon, la Corée du Sud, tous se faire tordre le bras. C'est comme s'ils avaient tous un gros panneau sur le dos qui disait : "Viens me donner de l'argent, pis je vais te laisser tranquille."
Mais le plus drôle, c'est quand les gens disent que c'est une victoire pour l'Amérique. Moi, j'ai l'impression qu'on nous prend pour des valises. C'est pas une victoire, c'est une rançon. On nous fait croire que c'est le consommateur américain qui va payer moins cher, mais moi je le sais, c'est toujours le pauvre qui paie pour les caprices des riches. C'est comme si on me disait : "T'inquiète pas, c'est pas toi qui paies pour le café, c'est la vache qui a donné le lait." J'ai beau être Canadienne, je sais compter jusqu'à deux, pis je sais que c'est pas vrai.
En fin de compte, je me dis que les mots, c'est comme les promesses de politiciens. C'est beau, c'est doux, c'est rempli d'espoir, mais au fond de moi, je le sais, c'est juste de la frime. C'est pour ça que je préfère me fier à ce que je vois, à ce que je ressens, et à ce que mon portefeuille me dit. Pis mon portefeuille, il me dit que je devrais me préparer à payer plus cher pour mes bas de Noël. Pis ça, c'est pas une bonne nouvelle. Mais bon, j'vous le dis, le grand toupet orange a beau faire son show, y'a des choses qui changent pas. Comme le fait que de toute façon, je suis d'accord pour reconnaître un État palestinien. C'est pas une question de politique, c'est une question de justice. On peut pas laisser des gens vivre sans terre, sans espoir, sans un avenir. Fa que on va faire avec le 35% pis on a s’occuper de ne plus rien à y faire aux States!
Commentaires