La grande théorie du buffet à volonté : Les droits, le gâteau, et les obligations, la facture.

 Par Suzy Wong

Les droits et les obligations : La farce de notre époque

C'est une vérité universelle, souvent oubliée : chaque droit est jumelé à une obligation. Mais dans notre société, on a l'impression d'être à un buffet à volonté où on peut prendre ce qu'on veut sans jamais avoir à faire la vaisselle. C'est l'un des plus grands paradoxes de notre temps. On adore nos droits, c'est notre chanson préférée qu'on écoute en boucle. Les obligations, par contre, sont la publicité qu'on doit se taper avant la chanson; on l'évite, on la zappe, et on fait semblant qu'elle n'existe pas.

Exemples de la vie de tous les jours

 - Le droit de stationner : C'est le paradis! On a le droit de garer notre voiture où bon nous semble. Sauf que l'obligation de ne pas se mettre en double file devant l'école à la sortie des classes... ça, c'est une autre histoire. "Je suis pressé, et c'est un droit, après tout!"

 - La liberté d'expression : C'est formidable de pouvoir dire ce qu'on pense sur les réseaux sociaux. L'obligation qui vient avec, c'est de ne pas insulter les gens, répandre de fausses nouvelles ou les menacer. Mais ça, c'est pour les autres, pas pour moi. "Mon opinion est la bonne, et si ça ne vous plaît pas, tant pis pour vous! C'est mon droit!"

 - Le droit d'être payé : On veut bien le droit d'être payé pour son travail, mais l'obligation de se lever le matin pour y aller, ça c'est moins drôle. On veut la paie, mais pas le réveil.

Au final, c'est comme un menu au restaurant : on a le droit de choisir son plat, mais on a l'obligation de le payer à la fin. Les droits, c'est le gâteau. Les obligations, c'est la facture à la fin du repas. Et qui aime payer la facture? Personne.