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La course contre la montre à Montréal : le trafic d'un chat qui traverse la rue au Saguenay

 Par Suzy Wong


C’est ben connu, la vie à Montréal ou à Laval, c'est comme une course folle après le temps. Tout le monde court, la face dans son cell, avec un café dans une main pis un air bête qui dit « J'ai pas le temps, lâche-moi l'affaire. » T’es à la bonne place si ta journée se mesure en nombre de feux rouges que t'as passés sur le coin du brake.

Mais alors, au Saguenay, on dirait que le temps a fait un bon somme. Y s'est étiré, s'est levé mollo, a pris son petit café tranquillement et a décidé qu'y avait pas d’urgence. Le rythme de la vie est tellement relax là-bas que tu penserais qu'ils ont plus d'heures dans leur journée. Quand un Saguenéen te dit « deux minutes », ça veut dire « à un moment donné, quand ça va me tenter ». C'est pas une mesure de temps, c'est un état d’esprit.

Pis parlons-en du trafic! À Montréal, un embouteillage, c'est une symphonie de klaxons et de sacres qui te fait suer des mains. Au Saguenay, le « trafic », c'est quand y a trois chars qui se suivent au feu rouge. C'est l'équivalent de l'apocalypse pour eux, ou pour nous à Montréal et Laval, du début de la pandémie de la COVID-19, quand y avait pu personne dans les rues.

Le jour où un Saguenéen viendra vivre à Montréal, il s'ennuiera de ses matins sans réveil, de ses soupers de famille qui durent jusqu'à minuit, et de ce sentiment de ne jamais être pressé. Car, pendant que les Montréalais et les Lavallois courent après le temps et se battent avec le trafic, le Saguenay, lui, l'a apprivoisé et les routes y sont... étonnamment fluides.


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