Guerre des voisinages : L'Apocalypse de Rosemont

 Par Suzy Wong


Merci @simon_duchesneau@plus.qlub.social pour ton partage! 🤣

Dans ce jardin de l'enfer, la guerre s'intensifie. Gérard, le jardinier en chef de l’apocalypse, laisse pousser sur son terrain une jungle aussi dense que la chevelure de son chat. Sa philosophie est simple : la nature doit reprendre ses droits, quitte à ce que le castor du coin y élise domicile et se mette à construire un barrage sur la rue.

De l'autre côté de la clôture, Bernard a déclaré la guerre ouverte. Il a commencé par une série de carillons éoliens, tous accordés sur une mélodie qui ressemble à un chaton qui se coince la queue dans une porte. Gérard a riposté en installant des haut-parleurs cachés dans les buissons qui diffusent des chants d’oiseaux tropicaux, transformant la rue en une sorte d’exposition ornithologique.

Le point culminant de leur querelle fut l’affaire du hérisson. Gérard, dans un élan de générosité, a installé une petite maison pour hérissons. En réponse, Bernard a placé des balles de ping-pong partout sur son terrain, convaincu que le bruit ferait fuir le petit animal. Le résultat ? Une espèce de labyrinthe pour hérisson dont le bruit nocturne est insoutenable pour Bernard.

En fin de compte, la rue n'est plus un lieu de vie paisible, mais le champ de bataille de deux hommes qui refusent de capituler. C’est la preuve qu’une bonne querelle de voisinage est comme un bon vin : plus elle vieillit, plus elle devient insupportable et ridicule.


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