Anthropologie : un menu de l'horreur, faible en calories, mais riche en dignité

 Par Suzy Wong

Dédié à @Yvesrmorin@plus.qlub.social qui a partagé un fascinant article ce matin.

J'vous l'dis, moi, une jeune anthropologue débutante 101 qui passe ses journées à déterrer des affaires pas mal plus vieilles que ma grand-mère, j'étais loin de m'imaginer qu'on allait un jour tomber sur un tel mystère. On pense aux pyramides, aux monolithes, mais le plus grand casse-tête de l'humanité, c'est finalement bien plus... savoureux, dirais-je.

Non, je ne parle pas de la dinde de l'Action de grâce ou du gâteau au sucre de ma tante. On a des preuves, des vraies, des solides, qui nous disent qu'il y a 800 000 ans, nos ancêtres, c'était pas mal une gang de gars qui se prenaient pour le menu du jour, tsé. Je vous le jure, en tant que scientifique, c'est le genre de chose qui fait que tu doutes de tout ce que tu as appris à l'université.

C'est un gars d'une université en Angleterre, un certain James Cole, qui a fouillé dans les ossements et les restants de repas de nos grands-grands-grands-parents. Et ce qu'il a découvert, c'est pas jojo. Les os sont pleins de marques qui prouvent que le voisin, c'était pas juste un ami, mais aussi une potentielle source de protéines.

Le James, il se casse la tête à se demander pourquoi ils faisaient ça. C'est pas une question d'énergie ou de calories. Non, non, pas du tout. Les scientifiques ont calculé que, pour la valeur nutritive, manger un humain, c'est à peine plus qu'une poignée de chips. C'est le genre de snack qui te tient pas jusqu'au prochain repas, mettons.

On peut juste s'imaginer les menus qui passaient dans le temps. Je me suis amusée à créer un petit menu imaginaire, comme si j'étais la chef d'un restaurant de l'ère paléolithique.

Le buffet du Cro-Magnon au feu de bois

• Le Pogo de l'Homo Erectus : On a trouvé des bâtons de bois et des restes de corps, alors on a fait une association logique. Ça se mange sur le pouce, ça se fait rapidement, pis ça a le même goût qu’un pogo ordinaire : ça goûte rien.
• Le Plateau de charcuteries du paléo : Une sélection de doigts séchés et d’oreilles fumées. Parfait pour l’apéro si vous avez pas peur des commentaires de votre belle-famille.
• Le Tartare de l'homme des cavernes : Servis saignant, avec un p'tit goût de terre et de cendre. Ça ajoute du caractère à l'entrée.
• La Tourtière du grand-père : Un classique pour les Fêtes ! Une recette familiale transmise depuis des centaines de milliers d'années, avec de la viande bien maigre et beaucoup de gras. On garantit le succès du repas, mais on ne garantit pas la paix familiale.
• Le Ragoût de Néandertal à la cuillère : Parce que les fourchettes, ça existait pas. Pi anyway, le ragoût, c'est meilleur à la cuillère.

En gros, si nos ancêtres faisaient ça, c'est pas parce que c'était nutritif. C'est peut-être juste parce qu'ils en avaient marre de manger des feuilles et des racines. Pis ça, pas de farces, ça je les comprends. Des fois, la survie, c'est pas une question de goût, c'est une question de dignité.