Les Micro-Tragédies d'un Chialage Sophistiqué
Par Suzy Wong
Ah, les p'tits bobos du quotidien ! Ceux qui méritent même pas un post sur Facebook parce que, soyons francs, y'a du monde qui a des vrais problèmes, tsé. Mais une de mes amies, ce serait Doryane de ma chick lit Le Quatuor, ses drames, c'est pas des grosses chicanes de famille ou la faillite ; c'est plus comme un show de stand-up un peu triste dans son appart à Sainte-Foy, loin des projecteurs pis des violons. C'est là que ça se passe, la vraie misère.
La Légende Urbaine du bas Célibataire
Ce matin, l'univers a encore décidé de la faire chier. Elle avait besoin d'une paire de bas. Juste une paire, c'est pas la lune, non ? Mais non, son bas droit (comme si y’en avait un gauche!🤣) a déclaré son indépendance. Elle a fouillé partout : le panier à linge sale, évidemment, c'est là que les rêves de propreté finissent ; en-dessous du lit, où y'a sûrement une gang de bas perdus qui font des party ; pis même, avec une petite étincelle d'espoir, dans le frigidaire, au cas où il aurait décidé de se lancer dans une carrière de légume oublié. Résultat ? Rien. Zéro. On dirait que les bas ont une vie secrète, une sorte de secte où ils décident de la narguer en disparaissant un par un. Elle est convaincue qu'ils organisent des rave partys interdimensionnels pis qu'ils l'ont même pas invitée. La guerre sourde contre le bordel de bas continue. Pis le monde s'en câlisse pas mal.
Le Supplice du Café "Juste Correct"
Ensuite, y'a le café. Ah, le café ! Son seul rayon de soleil avant que la réalité la frappe en pleine face. Elle le prépare avec l'amour d'un barista de la rue Masson, pis le porte à ses lèvres avec la ferveur d'un pèlerin... pis là, c'est le drame. Tiède. Tiède, tabarouette ! Pas frette comme une vengeance d'hiver, ni chaud comme l'enfer, mais juste assez tiède pour que ça perde tout son punch. C'est le genre de p'tite tragédie qui la fait remettre en question pour toutes ses décisions de vie. Pourquoi elle n’a pas investi dans une tasse thermos intelligente qui garde ça parfait ? Parce qu’elle vit dans un monde imparfait, c'est ça la raison.
Ses Stalkers d'Autoroute Personnels
Pis parlez-lui pas des chars. Chaque fois qu’elle prend l’autoroute Henri-quatre, y'a toujours le même char qui la suit. Pas un différent à chaque fois, non, le même ! C'est comme si elle avait un fan club secret qui s'est jamais montré. Elle change de voie, il change de voie. Elle ralentit pour admirer la beauté du trafic à l'heure de pointe, il ralentit avec elle. Elle prend sa sortie, pis là, miracle, il continue tout droit, comme si son seul but dans vie était de la faire douter de sa santé mentale pendant un bon 15 minutes. C'est à la fois épeurant pis drôlement flatteur. Est-elle une vedette incognito ? Ou juste une paranoïaque dont le destin est de servir de point de repère à des chauffeurs au hasard ?
Sa vie, c'est ça. Une suite de micro-agressions existentielles qui, mises bout à bout, forment une belle tapisserie de petites chialeries. Pis elle les chérit, parce que sans elles, comment elle ferait pour apprécier les moments où le café est chaud pis où son bas trouve son jumeau ? L'équilibre est pas mal fragile, vous savez.
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