L'addition salée des tarifs : l'Amérique se pénalise elle-même.

 Par Suzy Wong

Hey, gang d'Américains! Pays de la liberté, des opportunités, pis, ostie, de l'art de vous tirer dans le pied comme personne! Là, Washington, y se pète les bretelles, ben fier, avec ses 55 milliards de piastres de plus qu'y ont ramassées avec les taxes de douane c't'année. Une fortune que la plupart d'entre nous, on n'arriverait même pas à compter avant qu'on soit rendus en 2080. Mais là, le Wall Street Journal, y vient leur gâcher le party. Pis qu'est-ce qu'y leur dit, le Journal? En gros: "Félicitations, vous êtes les plus gros perdants!"

Ben oui, mes chers amis américains, pendant que vous pensiez que les autres pays allaient chialer en payant plus cher pour vos bébelles, ou que les nations loin loin allaient se ruiner pour acheter vos affaires, la vérité, c'est ben plus... drôle. Ces maudites taxes, censées punir les autres, c'est comme une carte "Retour à la case départ" qui vous envoie direct à la banque pour payer la facture.

Parce que, tenez-vous bien, c'est vos propres compagnies américaines qui paient la note! Oui, oui, celles qui font vos chars, vos jouets, vos cellulaires. Y'importent des morceaux, des matériaux, des produits finis, pis c'est quand ça arrive à la douane que le percepteur des taxes "anti-étrangers" y tend la main. Alors, au lieu de voir leurs profits monter en flèche, y'voient leurs marges fondre comme une crème glacée sur l'asphalte en plein été.

Pis le plus beau là-dedans? Y font de leur mieux pour pas vous le faire sentir, à vous, les p'tits consommateurs. Y serrent les fesses, coupent dans leurs profits, pis essaient de pas augmenter le prix de votre café du matin ou de votre dernier iPhone. Parce qu'y savent ben que si y faisaient ça, vous iriez voir ailleurs. Ben non! Vous payez déjà plus cher.  

Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler de ces milliards ramassés, levez votre verre (américain, ben sûr!) à la force de vos compagnies. Y sont là, en première ligne, à encaisser les coups d'une politique qui, dans un grand éclair de génie, a réussi à frapper le monde le plus inattendu: vous-mêmes. Mais bon, au moins, vous avez prouvé que vous étiez capables d'encaisser, hein? Pis ça, c'est une sorte de victoire, pas vrai?

Vous avez voté pour lui, ben payez le prix et subissez les conséquences!