Vance Président : La Poutine au Ketchup, Version Armageddon
Par Suzy Wong
Ah, la grosse question que je me pose : si Donald Trump devait un jour, durant ce présent mandat, passer le flambeau à J.D. Vance, est-ce que ce serait pire ? C'est une interrogation qui nous fait capoter, pas vrai ? Comme si on se demandait si, après avoir passé l'été à manger de la poutine extra-forte, on devait se préparer à de la poutine extra-forte... mais avec un p'tit goût de bas sales en plus. Pour certains, ce serait le summum de la décadence culinaire. Pour d'autres, l'apogée d'une diète saine.
On nous dit que Vance, c'est un conservateur national pas piqué des vers, un vrai de vrai populiste qui a su prendre le virage et se rallier à la cause de Trump après l'avoir traité de tous les noms. C'est un peu comme si ton cousin un peu flyé qui chicanait toujours avec l'oncle Roger finissait par porter sa chemise à carreaux et dire que c'est la meilleure chose qui soit arrivée. On peut donc s'attendre à ce qu'il reprenne le flambeau du America First avec un zèle renouvelé. Moins de gazouillis impulsifs à 3h du matin, peut-être, mais une politique encore plus raide sur l'immigration, le protectionnisme économique et les valeurs sociales conservatrices. Imagine : tout ce que tu aimais (ou détestais) chez Trump, mais emballé dans un langage un peu plus... littéraire. Après tout, Vance a écrit un livre, preuve qu'il est capable de faire des phrases complètes, pas juste des Y'a pas de trouble. Un peu comme si l'apocalypse arrivait, mais avec une bibliographie en fin de document.
La politique intérieure, une toune du passé
En matière d'immigration, on pourrait s'attendre à ce que le mur prenne des proportions mythiques, non pas en briques et en béton, mais en rhétorique enflammée. Là où Trump parlait de construire un grand et beau mur, Vance pourrait promettre de sanctuariser nos frontières pour préserver l'âme américaine, avec des mesures de déportation encore plus agressives. On parle ici de renvoyer du monde par charters, à l'aveugle, pour protéger nos jobs, un peu comme si on bannissait toutes les frites belges pour sauver la patate locale. Et si ça ne marche pas, peut-être qu'on ira jusqu'à des fossés pleins de crocos, histoire de joindre l'utile à l'agréable.
Quant à l'économie, prépare-toi à une ère où le made in USA sera tellement mis en avant qu'on pourrait se demander si importer un cure-dent sera considéré comme un acte de trahison nationale. Vance, comme Trump, pourrait brandir la menace de tarifs douaniers massifs sur tous les produits fabriqués à l'étranger, de l'acier chinois aux iPhones assemblés au Vietnam, juste pour forcer les compagnies à revenir au pays. Il pourrait même envisager de subventionner à gros frais des industries complètement plates, comme la production de charbon, même si ça n'a aucun sens économique. Parce que l'important, c'est que ça vienne d'ici, même si ça coûte plus cher qu'un rein et que ça ne sert à rien.
Et sur les questions sociales ? Vance a montré son attachement aux valeurs traditionnelles avec un zèle digne des sermons du curé de campagne. L'avortement ? Une ligne rouge. Il a déjà suggéré des interdictions nationales, allant au-delà de ce qu'on voit déjà, potentiellement avec des lois qui poursuivraient les femmes qui traverseraient les frontières pour obtenir des soins. Imagine : les États-Unis transformés en une sorte de patchwork de législations où chaque État serait une île avec ses propres règles, et si tu franchis la ligne, c'est la potence. Les droits LGBTQ+ ? Des sujets à débattre avec une prudence biblique. Il a déjà exprimé son opposition au mariage gai et soutenu des lois visant à interdire l'accès aux soins d'affirmation de genre pour les mineurs, comme on le voit dans certains États ultra-conservateurs aujourd'hui. Prépare-toi à des débats où la liberté religieuse servirait de bouclier pour justifier n'importe quelle discrimination. On finira par se demander si la liberté de respirer ne devrait pas être soumise à un vote populaire.
Le monde selon Vance : un repli sur soi assumé
Sur la scène internationale, si tu pensais que Trump avait une approche non interventionniste, prépare-toi à ce que Vance érige des barrières mentales tout autour des États-Unis. L'aide à l'Ukraine ? Sans doute un lointain souvenir. Vance a déjà ouvertement remis en question le soutien américain à l'Ukraine, suggérant une paix négociée qui impliquerait des concessions territoriales à la Russie. Ça, c'est ce qu'on appelle jeter l'éponge avant la fin du match, un scénario que plusieurs jugent catastrophique pour la démocratie. Mais bon, la paix, ça n'a pas de prix, surtout quand c'est le voisin qui paie la facture. Les alliances ? Probablement réévaluées à l'aune du Qu'est-ce que ça nous rapporte concrètement, tout de suite, et sans sueur ? On pourrait voir les États-Unis se retirer de traités internationaux ou couper drastiquement leurs contributions à des organisations comme l'OTAN, à moins que chaque membre ne paie sa juste part selon des critères très, très stricts, histoire de mettre ses culottes. Et si un pays ne peut pas payer, tant pis pour lui. La survie des plus aptes, version pays.
Alors, pire ? Mieux ? Différent ? C'est un peu comme choisir entre deux saveurs de vinaigre de cidre : l'une est connue pour son acidité frontale qui te rince le nez, l'autre promet une acidité plus subtile, mais potentiellement plus persistante, qui te reste en bouche. Dans tous les cas, attache ta tuque avec de la broche, parce que ça risque de brasser pas mal ! Et si tu as le mal de mer, n'oublie pas que le Canada n'est pas si loin.
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