L’eau canadienne: une histoire d’amour et de soif

 Par Suzy Wong


Calmez-vous le ponpon, chers amis, parce que là, ça brasse dans la cabane ! Vous voulez dire que les Américains veulent notre eau ? Notre eau du robinet, celle qui coule à flots, celle qui nous sert à faire notre sirop d'érable et à arroser nos parterres de fleurs ? Ah ben coudonc, quelle surprise ! Qui aurait pu s'attendre à une affaire de même de la part de nos voisins d'en bas ? C'est capotant, pas vrai ? On pensait qu'ils étaient là pour les paysages, la bonne humeur légendaire de nos habitants ou peut-être, soyons fous, pour le festival du homard. Mais non, ils veulent notre eau !

Ils ont pourtant déjà de quoi remplir des piscines olympiques à grandeur de la Californie, des fontaines qui donnent des complexes à celles de Rome, même en plein désert de Las Vegas ! Leurs pelouses sont plus vertes que le gazon de l'Assemblée nationale, même en plein mois d'août, et leurs terrains de golf, mon oncle, c'est comme des tapis persans. On pensait que c'était assez, mais non, il leur faut aussi nos immenses réserves d'eau douce. Sûrement pour alimenter des parcs aquatiques géants au Texas, ou pour faire encore plus de maïs subventionné pour leur sirop de glucose, parce que l'eau naturelle, c'est tellement démodé !

Et dire que le premier ministre Mark Carney nous avait avertis, lui ! Il nous l'a répété, encore et encore, comme un vieux disque rayé, que les Américains voulaient nos ressources, notre terre, notre pays. Pis nous autres, les innocents, on a souri, on a hoché la tête, pis on s'est dit qu'il exagérait un peu. Après tout, les relations canado-américaines, c'est comme un bon vieux couple, pas vrai ? Des petites chicanes, mais rien pour fesser un chien.

Mais voilà qu'à la Maison-Blanche, en janvier, un coup de crayon magique a mis sur la glace les discussions sur le traité qui gère le partage de l'eau depuis 1964. Sept ans de négociations, parties en fumée comme une poignée de copeaux ! C'est fort, ça ! On se demande pourquoi on s'est cassé le bicycle à discuter quand une simple "vaste révision des engagements internationaux" peut tout régler en deux temps, trois mouvements.

Et bien sûr, c'est pas comme si on n'avait pas été avertis. Les fanfaronnades sur le 51e État et la frontière "tracée à la règle" n'étaient-elles pas des petits signes ? Non, impossible. C'était juste pour rire, une façon de nous taquiner, les pauvres Québécois, pas vrai ? On aime bien se faire niaiser, nous. On est tellement patients et compréhensifs.

Alors oui, chers concitoyens, attachez votre tuque avec de la broche ! Bientôt, ils viendront chercher nos lacs, nos rivières, nos chutes. Peut-être même nos flaques d'eau après une bonne averse. Et nous, on va être là, les bras ballants, à se demander comment une niaiserie de même a pu arriver. Après tout, qui aurait pu imaginer que les Américains, avec toute l'eau qu'ils ont, voudraient la nôtre ? C'est d'une absurdité tellement… américaine.

Calmez-vous le ponpon, chers amis, parce que là, ça brasse dans la cabane ! Vous voulez dire que les Américains veulent notre eau ? Notre eau du robinet, celle qui coule à flots, celle qui nous sert à faire notre sirop d'érable et à arroser nos parterres de fleurs ? Ah ben coudonc, quelle surprise ! Qui aurait pu s'attendre à une affaire de même de la part de nos voisins d'en bas ? C'est capotant, pas vrai ? On pensait qu'ils étaient là pour les paysages, la bonne humeur légendaire de nos habitants ou peut-être, soyons fous, pour le festival du homard. Mais non, ils veulent notre eau !

Ils ont pourtant déjà de quoi remplir des piscines olympiques à grandeur de la Californie, des fontaines qui donnent des complexes à celles de Rome, même en plein désert de Las Vegas ! Leurs pelouses sont plus vertes que le gazon de l'Assemblée nationale, même en plein mois d'août, et leurs terrains de golf, c'est comme des tapis persans. On pensait que c'était assez, mais non, il leur faut aussi nos immenses réserves d'eau douce. Sûrement pour alimenter des parcs aquatiques géants au Texas, ou pour faire encore plus de maïs subventionné pour leur sirop de glucose, parce que l'eau naturelle, c'est tellement démodé!

Et dire que le premier ministre Mark Carney nous avait avertis, lui ! Il nous l'a répété, encore et encore, comme un vieux disque rayé, que les Américains voulaient nos ressources, notre terre, notre pays. Pis nous autres, les innocents, on a souri, on a hoché la tête, pis on s'est dit qu'il exagérait un peu. Après tout, les relations canado-américaines, c'est comme un bon vieux couple, pas vrai ? Des petites chicanes, mais rien pour fesser un chien.

Mais voilà qu'à la Maison-Blanche, en janvier, un coup de crayon magique a mis sur la glace les discussions sur le traité qui gère le partage de l'eau depuis 1964. Sept ans de négociations, parties en fumée comme une poignée de copeaux ! C'est fort, ça ! On se demande pourquoi on s'est cassé le bicycle à discuter quand une simple "vaste révision des engagements internationaux" peut tout régler en deux temps, trois mouvements.

Et bien sûr, c'est pas comme si on n'avait pas été avertis. Les fanfaronnades sur le 51e État et la frontière "tracée à la règle" n'étaient-elles pas des petits signes ? Non, impossible. C'était juste pour rire, une façon de nous taquiner, les pauvres Québécois et Canadiens , pas vrai ? On aime bien se faire niaiser, nous. On est tellement patients et compréhensifs.

Alors oui, chers concitoyens, attachez votre tuque avec de la broche ! Bientôt, ils viendront chercher nos lacs, nos rivières, nos chutes. Peut-être même nos flaques d'eau après une bonne averse. Et nous, on va être là, les bras ballants, à se demander comment une niaiserie de même a pu arriver. Après tout, qui aurait pu imaginer que les Américains, avec toute l'eau qu'ils ont, voudraient la nôtre? C'est d'une absurdité tellement… américaine.


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