Le P4P, ou comment le gouvernement compte nous guérir à coups de génie (et de gaffes).
Par Suzy Wong
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IA |
Quand la diplomatie rencontre le marteau : Le Québec, champion du P4P (Pas Fort Pantoute) !
Le gouvernement, avec une finesse diplomatique qui ferait passer un joueur de hockey pour un chorégraphe de ballet, a décidé de régler ça à la dure avec nos fédérations de médecins. Lâcher un projet de loi comme une bombe en plein milieu des négociations, fallait y penser ! C'est vraiment la meilleure façon de bâtir la confiance et de travailler ensemble, pas vrai ? On sent l'expertise en relations humaines à plein nez, un peu comme un enfant de trois ans qui essaie de résoudre un problème de mécanique quantique avec un marteau en plastique. Cela rappelle un peu la fois où le p'tit cousin du voisin a essayé de réparer le grille-pain avec une clé à molette.

Maintenant, la question à un million : si par miracle on se décidait à adopter cette approche si moderne, quels seraient nos indicateurs de performance ? Le modèle britannique en a 68, preuve qu'il faut pas mal de patente pour que ça marche. Pour nous, les possibilités sont infinies et franchement drôles :
- Nombre de patients vus en moins de 30 secondes : Parce que la quantité, c'est l'important, hein ? On pourrait même donner un bonus à ceux qui réussissent à faire sortir le patient avant qu'il ait eu le temps de s'asseoir.
-Pourcentage de diagnostics posés en utilisant juste Google : Un hommage à l'efficacité du citoyen moderne. Le médecin serait alors évalué sur la rapidité à taper les symptômes et à choisir le premier résultat qui sort, même si c'est un forum de conspiration.
-Taux de satisfaction des patients basé sur zéro plainte: Si personne ne chiale, c'est que tout va bien ! (Ou qu'ils sont juste trop brûlés pour le faire). On pourrait même donner des points extra pour les patients qui sourient en sortant, même s'ils sont juste soulagés d'être partis.
- Capacité à prescrire des antibiotiques pour un rhume en un temps record : Pour satisfaire la demande pressante. Qu'importe si c'est inutile, l'important c'est de donner l'impression au patient qu'on fait de quoi, et vite !
- Nombre de références à un spécialiste pour une angine : Parce que l'hyper-spécialisation, c'est l'avenir. Après tout, pourquoi un généraliste se casserait la tête quand il y a des tonnes de spécialistes à qui refiler le bébé?
-Réduction du temps d'attente aux urgences par la fuite massive des patients : Un succès mesurable, quand même. Un peu comme vider un lac en faisant peur aux poissons, c'est efficace et ça coûte rien !
Pas de doute qu'avec des indicateurs pareils, notre système de santé atteindrait des sommets inégalés d'efficacité et de satisfaction. Ou du moins, il ferait jaser dans les annales de la diplomatie et de la performance. Après cette brillante démonstration, le gouvernement va-t-il nous surprendre avec une autre bombe législative pour régler le problème des listes d'attente ?
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