La Dolce Vita Durable (Pis les Piastres qui s'envolent) : Le Manuel du Ralentissement Accéléré

 Par Suzy Wong

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Alors là, pour ralentir la patate quand la dette te pend au bout du nez, c'est toute une science, pis pas celle qui paie les comptes!

Ralentir sans décrocher : La quadrature du cercle moderne

Ah, ralentir sans décrocher! C'est la nouvelle mode, n'est-ce pas? Comme si on pouvait pusher sur le bouton "pause" de notre vie folle sans que le reste du monde nous passe devant à 200 km/h. On veut le beurre et l'argent du beurre, la vie zen du moine tibétain pis le gros char neuf dans l'entrée. C'est le défi ultime du citoyen allumé du 21e siècle : vivre comme un ermite écolo, mais avec le Wi-Fi pis la livraison de Postes Canada à maison. On veut réduire notre empreinte carbone, mais pas au point de manquer le bateau de la nouvelle saison de notre série Netflix préférée. Franchement, c'est comme demander à un écureuil de ramasser ses noisettes au ralenti tout en s'assurant qu'aucun autre écureuil ne lui chipe son butin. Ça a l'air simple sur papier, mais dans la vraie vie, c'est une autre paire de manches! C'est comme quand on dit qu'on va faire un « dry January » après les Fêtes, mais qu'on se retrouve à siroter un gin tonic le 3 janvier en justifiant que « c'est pour les vitamines des agrumes ».

La technique de l'autruche: la tête dans le sable mouillé!

La première étape, pis c'est la plus payante (en stress, j'entends), c'est de faire comme si de rien n'était. Tu vois le relevé de carte de crédit arriver? Vite, tu le pitch sous le divan! Ou mieux encore, tu le cales dans la boîte de céréales vide. « Pas vu, pas pris! » comme dirait l'autre. Après tout, si tu ne sais pas combien tu dois, t'as pas à t'en faire, hein? C'est comme le verglas en février : tu peux bien l'ignorer, il va juste te rattraper plus tard quand tu vas te retrouver le cul à terre, mais au moins t'as la paix d'esprit pour l'instant.

Le « magasinage thérapeutique »: ou comment creuser son trou avec style!

Une fois que tu as maîtrisé l'art de l'ignorance, le summum du ralentissement, c'est de dépenser encore plus! Parce que tsé, la misère, ça se noie pas dans l'eau claire, ça se noie dans la p'tite robe neuve ou le set de golf à 2000 piastres! Tu te dis: « Je suis déjà dans le beurre noir jusqu'au cou, alors une p'tite beurrée de plus, ça changera rien au goût de la tarte. » C'est comme quand tu as déjà mangé la moitié de la poutine: un peu plus de fromage et de sauce, ça peut juste être meilleur! Et puis, ça montre à la banque que tu es un bon vivant, un gars le fun, pas juste un pauvre qui se ronge les sangs. La dette, c'est juste un signe que tu es un preneur de risques, un visionnaire... ou juste un sans-dessein avec un portefeuille trop lâche.

L'isolation sociale version « crise financière »: « Qui ça, la dette? Connais pas! »

Et pour vraiment freiner le processus, pis là, on parle de la vitesse d'une tortue asthmatique, c'est de ne jamais en parler à personne. Surtout pas à ta blonde, à ton chum, à ta mère ou à un conseiller financier! Ces mononcles-là vont juste te regarder avec leurs gros yeux ronds, pis te sortir des phrases plates comme « As-tu fait un budget? » ou « As-tu pensé à te serrer la ceinture? » Non, mais s'il fallait se serrer la ceinture, j'aurais pas acheté le gros steak de trois livres hier soir, voyons!
Alors, la meilleure façon de ralentir quand il faut payer la dette, c'est de faire le mort, de dépenser comme si t'avais gagné la loto, pis de garder tout ça pour toi, comme un petit secret malpropre. Après tout, le stress, ça fait maigrir, pis tu vas avoir l'air d'une vedette de cinéma... sauf que t'auras pas de fonds pour acheter le popcorn!

Les failles de notre système : Un chef-d'œuvre d'absurdité

Parlons de nos failles systémiques, un sujet tellement vaste qu'on pourrait en faire une série télévisée sans fin. Notre système est un peu comme cette vieille baraque dont le moteur fait des siennes, les freins grincent, mais on continue de rouler à fond de train en espérant que ça tienne la route. On produit à la chaîne des bébelles dont personne n'a vraiment besoin, juste pour que l'économie roule. On glorifie le travail acharné au détriment de la santé mentale, pis on s'étonne que tout le monde soit brûlé et cynique. La planète crie au secours, mais on se contente de changer nos ampoules pour des DEL et de trier nos déchets, comme si ça allait réparer le Titanic après qu'il ait frappé l'iceberg. C'est l'équivalent de mettre un plâtre sur une jambe de bois et de s'étonner que la jambe ne guérisse pas. On est les rois de la petite solution pour des problèmes gigantesques, et ça, c'est une sacrée performance! On est tellement bons pour ça qu'on pourrait avoir une médaille pour la « diversion écologique».

La société soutenable : Un conte de fées pour adultes

Alors, qu'est-ce que serait une société soutenable? Ah, la voilà, la question à un million! Pour certains, c'est un retour aux sources, à la vie de nos grands-parents, avec la charrue et le cheval. Pour d'autres, c'est la haute technologie qui va nous sauver, avec des villes intelligentes et des voitures volantes qui fonctionnent à l'énergie solaire. En attendant, on continue de rouler nos grosses bagnoles, d'acheter des avocats importés de l'autre bout du monde et de jeter plus de bouffe que ce qu'on mange. On rêve d'une société où tout le monde serait vertueux, partagerait ses ressources, et vivrait en parfaite harmonie avec la nature. C'est beau, c'est presque poétique, mais ça a l'air plus facile à dessiner dans un livre pour enfants qu'à mettre en place avec de vrais humains. C'est un peu comme demander à un adolescent de ranger sa chambre sans se faire prier.

Comment améliorer le fonctionnement de la société : Un guide pratique pour les optimistes invétérés


Comment améliorer le fonctionnement de la société? Simple! Il suffit de convaincre tout le monde de changer ses habitudes du jour au lendemain, d'arrêter de consommer, de recycler tout, et de devenir des saints écologiques. Et si ça ne marche pas, on peut toujours organiser des réunions interminables où tout le monde jasera de solutions sans jamais en appliquer une seule. On pourrait aussi demander aux multinationales de cesser de faire du profit, ce qui, on l'avouera, est aussi réaliste que de voir des poules avoir des dents. On est dans l'ère des conférences sur le développement durable, où on applaudit des discours enflammés sur l'urgence climatique, pis on rentre chez soi en avion pour aller manger un burger au bœuf. On est champions pour les belles intentions, un peu moins pour les actions concrètes. On est tellement bons pour ça qu'on devrait créer une médaille du «meilleur orateur de conférence écologique ».

La société désirable : Quand les licornes rencontrent le compost

Et enfin, qu'est-ce que serait la société désirable? Probablement un endroit où la dette n'existe pas, où l'on travaille quatre heures par jour et où les tomates poussent sur les arbres sans effort. Un monde où l'on ne se soucierait plus du réchauffement climatique parce qu'il aurait été magiquement résolu par une application mobile. C'est un peu comme rêver d'une licorne qui ferait le ménage et payerait les factures. La réalité, c'est que la société désirable est un idéal lointain, un horizon qui recule à mesure qu'on avance. Un peu comme cette fois où on a juré de commencer un régime le lundi, mais que le mardi, la boîte de beignes nous faisait de l'œil.

Le chantier écologique : Accrochez-vous, ça va brasser!

On se trouve face à un chantier écologique monumental, un truc qui nous dépasse pas mal. C'est le moment de se retrousser les manches, de sortir les gros outils, mais surtout, de cesser de penser que le petit geste individuel suffira à sauver le monde. Il va falloir plus que changer nos pailles en plastique pour déconstruire des décennies d'erreurs. Mais bon, on est des Québécois, on est habitués aux chantiers qui n'en finissent plus, aux cônes oranges et aux détours inattendus. Peut-être que c'est notre destin: naviguer dans le chaos en espérant qu'un jour, on arrivera à bon port, même si on ne sait pas trop où il se trouve! C'est comme quand on essaie de monter un meuble IKEA avec une seule vis et un mode d'emploi en suédois.

Alors, est-ce que tu penses que tu es prêt.e à devenir le champion du "ralentissement financier" avec ces conseils de pro, ou à prendre ta pelle pour le grand chantier?



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