Donald Trump pis les cryptos : une histoire d'amour (pis de cash) qui dégénère

 Par Suzy Wong

Ça pue le « made in Trump »

Imaginez un instant le scénario : Donald J. Trump, le gars qui a bâti un empire (en tout cas, c'est c'qu'y dit) sur des fondations aussi solides que sa crinière, se met à s'intéresser au monde "révolutionnaire" des cryptomonnaies. Pis là, surprise ! Des soupçons de conflits d'intérêts commencent à pousser comme des pissenlits sur une pelouse fraîchement tondue. Qui l'eût cru ? Lui, le champion de la droiture, pris dans les filets de la spéculation numérique ? C'est quasiment aussi choquant que d'apprendre qu'il aime pas les salades.

Y paraîtrait que des liens un peu trop... confortables se seraient tissés entre l'ancien chef d'État pis des compagnies de cryptomonnaies. Des liens qui, bien sûr, ont absolument rien à voir avec le fait que certaines de ces compagnies pourraient profiter de décisions politiques futures, ou que les conseils qu'il donne à ses millions de followers pourraient, par le plus pur des hasards, avantager ses propres portefeuilles virtuels. Non, non, ce serait de la pure coïncidence ! Un peu comme si un magnat de l'immobilier se ramassait soudainement à avoir des parts dans une compagnie de démolition juste avant que des nouvelles réglementations soient annoncées pour "revitaliser" certains quartiers.

D'ailleurs, parlant de coïncidences, Walter Shaub, l'ancien big boss de l'agence d'éthique gouvernementale aux États-Unis, y est allé de son petit mot en janvier 2025. Avec une délicatesse qui le caractérise si bien, il a balancé : « L’Amérique a voté pour la corruption. » Ça, c'est pour décrire les premières magouilles (pardon, les premières actions) de Trump en faveur du secteur des cryptomonnaies. Clarté et concision, on aime ça !

Transparence : un mot qui fait peur (surtout aux poches)

On nous parle de "négligences" dans la déclaration de ses actifs, de "lacunes" dans la séparation entre ses intérêts personnels pis ses potentielles influences politiques. Mais soyons sérieux : "négligences" pis "lacunes", c'est les nouveaux "génial" pis "fantastique" dans le vocabulaire trumpien. Quand ça touche des millions, voire des milliards, la négligence devient un art, une performance.

Pis bien sûr, les défenseurs de l'ancien président vont dire que tout ça, c'est juste de la "chasse aux sorcières", que c'est des "fausses nouvelles" concoctées par des "méchants" qui aiment pas l'innovation ou, pire, la liberté d'entreprendre. Parce qu'après tout, quoi de plus entreprenant que de transformer un poste de pouvoir en une occasion de diversifier son portefeuille ? C'est du génie économique, voyons !

Le clou du spectacle, c'est pas compliqué : ce jeudi 22 mai (aujourd'hui même, on est rendus là !), y'a un dîner privé organisé par la Trump Organization à Washington. Pis qui c'est qu'il va y avoir à table avec le président américain ? Tiens-toi bien : les plus gros acheteurs du $Trump, la cryptomonnaie à son nom ! Une p'tite opération d'influence à peine voilée qui passe aussi mal qu'un steak bien cuit pour un amateur de tartare. Ça, c'est du marketing de haut vol !

Les sénateurs démocrates, eux, ont pété une coche (gentiment, bien sûr) : « Le peuple américain mérite l’assurance inébranlable que l’accès à la présidence n’est pas mis en vente au plus offrant en échange du gain financier du président », qu'ils ont dénoncé. Ben voyons donc ! C'est pas ça, la vente à la criée, c'est de l'accès privilégié pour des investisseurs avertis ! Faut pas mélanger les pinceaux.

Au bout du compte, ces "soupçons de conflits d'intérêts" sont juste un p'tit rappel amusant que, pour certains, la ligne entre le service public pis le service personnel est aussi floue que les règles d'un jeu de société dont on aurait perdu le livret d'instructions. Pis dans le monde étincelant pis pas réglé des cryptomonnaies, cette flou artistique semble atteindre de nouveaux sommets. On attend avec impatience le jour où il va lancer sa propre monnaie numérique, le "TrumpCoin", garantie sans aucune trace de conflit, bien sûr. Mais chut, faut pas trop en demander, ça pourrait devenir une vraie monnaie un jour !