Qui veut ses oeufs frais, pondus à domicile et en ville?

Un petit poulailler de ville chez moi, j'aimerais bien ça.  Pas pour m'auto-suffire ni pour ne plus acheter mes oeufs (à lire : La gestion des oeufs), mais bien juste pour connecter fiston à la nature, pour qu'il comprenne encore mieux ce qu'il mange et aussi  parce que nos oeufs seront biologiques.

 Une poulette prête à pondre (19 semaines et plus) se vend aux alentours de 10$.  Une poule pond en moyenne 1 œuf par jour ou au deux jours.  Par conséquent, trois poules vont combler amplement les besoins d’une petite famille de 3 personnes comme la mienne.  Les œufs doivent être ramassés à chaque jour, lavés et séchés et peuvent se détériorer rapidement par temps chaud ou par temps froid.

D'après mes lectures, avec des poules, en plus de réduire ma facture d'épicerie, je réduirai en plus mes déchets.  Eh oui !  Les poules sont omnivores,  elles mangent donc un peu de tout.  Bref, elles sont parfaites pour réduire nos restes de tables comestibles tels que les fruits et les légumes (pas de chou ou d'oignon), les croûtes de pain, du yaourt nature, l'herbe fraîchement coupée, insectes, vers de terre,etc.  De plus, aimant aussi se nourrir de mauvaises herbes, telles que le pissenlit, le trèfle et autres; pas de doute qu'elles seront gâtées chez nous.  Puis bien sûr, il leur faut des céréales.  Sachez qu'ne poche de moulée, qui vaut moins de 15 $, nourrit une poule pendant un an environ.  Donc, elles ne vous ruineront pas.  Pour en savoir plus sur leur nutrition, lisez l'article Bien nourrir avec des grains et de l’eau.

La réglementation concernant l’agriculture urbaine à Laval n’est pas toujours claire et est surtout appliquée lorsqu’une plainte est déposée par un citoyen.  Donc, selon mon conseiller municipal, il paraît que j'ai droit à trois poules pondeuses si celles-ci ne dérangent pas la tranquilité mon voisinage.   En gros, Laval les tolère si le monde ne chiale pas. Si des citoyens portent plainte, je pourrais me voir forcée à défaire mes installations. Tant qu'à moi, trois poules, je me dis que c'est sûrement moins tannant qu'un chien qui jappe tout le temps.  Puis un bruit de tondeuse au petit matin ou passé vingt heures le soir, toujours selon moi, c'est bien pire !

L'un de mes voisins, justement, possède son petit poulailler de ville et ça ne semble pas causer de problème.  Selon lui et ses petits-enfants, les poules sont d’excellents animaux de compagnie (elles sont dociles) et un complément idéal à son potager familial. En gros, il m'a dit qu'avoir des poules demande peu de temps, d'espace et d’investissement. Pour en savoir plus sur le petit poulailler de ville, regardez le reportage Des oeufs frais dans votre cour fait à l'émission L'épicerie avec une résidente de Terrebonne.

 
https://www.pepinierelocas.com/
Habitant à Laval, je compte bien aller faire mon tour à la Pépinière Locas  qui vend des poulaillers clé en main. Ainsi, je trouverai tout : des poules en santé, un poulailler, de la nourriture, de la litière et plusieurs accessoires.  Maintenant, ne me reste qu'à convaincre le chéri que notre famille veut ça...  souhaitez-moi bonne chance !

Poulaillers
Peu importe si vous fabriquerez ou pas votre poulailler, suite à l’épidémie de grippe, ou influenza, aviaire (de la souche A H5N1) présente en Asie, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ),  afin de prévenir tout risque de contamination avec des oiseaux migrateurs, a imposé d’élever les volailles à l’intérieur d’un bâtiment ou dans un enclos extérieur recouvert d’un filet.  Aussi, tout oiseau sauvage ne doit pas avoir accès aux mangeoires et abreuvoirs.  La clôture de l’enclos extérieur doit posséder une hauteur de 2 mètres  afin de s'assurer que les poules ne se sauvent pas en volant.   Pour décourager des prédateurs qui aiment creuser, vaut mieux enterrer le bas de la clôture sur 30 cm.

Autre chose, la poule a besoin d’un nid pour pondre. Il lui faut donc dans le poulailler, un pondoir dans un coin calme et sombre, tapissé de paille hachée ou de copeaux de bois. Une perche d’envol est aussi souhaitable.  De plus, la cabane ne doit pas toucher à terre pour protéger les poules des prédateurs et pour que les poules puissent s’abriter du soleil.  À ne pas négliger, il faut aussi le mettre à l'abri du vent.

À quoi ressemble l'entretien du poulailler?  Une fois par semaine, on change la ripe de bois qui sert de litière dans le poulailler et on racle la terre dans l’enclos.

Passer l'hiver avec des poules dans sa cour, est-ce possible ? D'après ce que j'ai pu voir avec le voisin, si on isole un peu le poulailler et si on installe une lumière chauffante au-dessus de l’abreuvoir afin d’empêcher l’eau de geler et s’assurer qu’il soit toujours bien rempli, oui.  Pour en savoir plus, allez lire l'article Hiverniser Son Poulailler via le site Poules en ville.


Allez lire :

Commentaires

Anonyme a dit…
J'envisage aussi de me "grayer" d'un poulailler urbain. Tout dépendant de la possibilité de m'organiser. Non pas que ça soit bien compliquer, loin de là, mais quoi faire si je dois m'absenter une couple de jours? Qui prendra soin de mes poules? Le voisin? Oui, bien possible, mais il faut vraiment que ça soit volontaire. Je n'ai rien contre une forme de partage, par exemple, je fournis les poules et nous partageons les oeufs "50/50" à la condition que ce voisin puisse me remplacer quand je ne suis pas là. Est-ce envisageable? Oui, sans doute. Est-ce souhaitable? Ça reste à voir (mais pour le partage 50/50, ça je n'ai absolument rien contre. Au contraire).
Par contre, il ne faut pas penser à économiser lorsqu'on a un poulailler dans sa cour. Des oeufs frais et biologiques, oui, c'est très possible. Mais il faut envisager ou l'achat d'un petit poulailler et son enclos, ou acheter tout le matériel nécessaire et le construire sois-même. Ensuite, il y a le coût des poules qui elles valent généralement entre 8$ et 12$ et disponible à partir de 8 semaines. Bon, l'achat des poules ne coûte pas très cher et ne pèse pas trop dans l'équation. Mais il fait quand même en tenir compte.
Votre temps. Allez-vous avoir le temps pour "gérer"votre poulailler?
Êtes-vous faits pour vous occuper de poules, même si c'est une idée toute bucolique et qui paraît tellement agréable à première vue?
Parce que c'est tout de même la première chose à s'assurer. Sinon, ça ne vaut pas vraiment la peine d'y penser.
Bref, si vous croyez en être capable, go for it. Si votre but est de savoir ce que mettez dans votre assiette, go for it. Si vous êtes certains d'en avoir le temps, allez-y, oui. Mais ne le faites pas dans une unique optique d'économies parce que je ne crois pas vraiment qu'il y ait des économies à faire de ce côté.
Mais ça demeure une très bonne idée pour qui en a la capacité physique et géographique.
Pour ma part, si je le pouvais, j'ajouterais aussi des lapins sans oublier le potager et un système de récupération des eaux de pluie. Et pourquoi pas, un petit système d'énergie solaire pour le poulailler?
Pour viser l'autonomie alimentaire, autant y mettre le plus de chance de notre bord!

François Laurier

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