Survivre à son enfant, moi ne pourrais pas...

  • Je peux facilement m’imaginer survivre à un ouragan, à une inondation, à un tremblement de terre, à n’importe quel tsunami ou même à un désastre nucléaire.  Cependant, je ne peux pas m’imaginer survivre à la mort de mon fils si celle-ci devait survenir avant la mienne. 
  • Je sais très bien que je peux faire avec les effets imprévisibles du réchauffement climatique planétaire et avec n’importe quel accident qui me faucherait à nouveau un bout de moi, mais perdurer si mon petit bonhomme s’en allait manger les pissenlits par la racine, no way !  Immédiatement, drette-là, c’est clair pour moi, je vais « m’effoirer » sur le divan et attendre d’y crever.  Pour moi, zéro doute, ce cataclysme-là serait juste insurmontable…
  • Mais pourquoi est-ce que j’envisage une telle ignominie, êtes-vous en train de vous demander ?  Je vous rassure : mon fils n’est pas du tout à l’agonie ou même sur le bord de l’être.  Bien au contraire !  D'ailleurs, s'il continue à être autant vivant et aussi plein de dynamisme, c'est nous ses parents qui finirons par être ramassés par la Faucheuse.  
  • En fait, si je suis en train de cogiter à une telle situation, c'est simplement parce qu'en parcourant le blogue de MaryBerlue & Cie, je suis tombée sur un billet qui s'intitule «Le dernier au revoir!»  qui m'a chamboulée complètement.  Depuis que je l'ai lu, je repense au commentaire que j'y ai laissé et que je trouve une peu niais au bout du compte.  

Après tout, quand on est mère, que ce soit à 18 ans, à 40 ans ou à 100 ans, on ne veut pas avoir à être là pour le dernier souffle de vie de son enfant.  Qu'on soit à la toute fin de notre périple ou pas, une mère «orpheline» de son ou de l'un de ses enfants restera inconsolable.  Sibole! Nous sommes mères et fières de l'être parce que nous portons et donnons la vie, nous ne devenons pas mères pour voir notre beau labeur disparaître en cendres ou six pieds sous terre. 
Quelle conne je suis à avoir cru pendant une seule seconde que de survivre à son enfant quand celui-ci est rendu à un âge  «raisonnable» d'outrepasser est  davantage commode, voir naturel à végéter.  
Je m'en mords les doigts d'avoir commenté ainsi !

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