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Le Démantèlement de la SCHL : Le Vrai coupable de la crise (mais vos politiciens préfèrent blâmer LES IMMIGRANTS

 Par Suzy Wong

Bon, le Canada, après avoir fini de scraper l'Europe, s'est dit : « Tiens, on va s'occuper de nos affaires. » En 1946, on crée la SCHL (Société Canadienne d’Hypothèques et de LOGEMENT). C’était pas juste une patente à papiers pour assurer ton prêt; c’était un joueur MASSIVE sur le terrain.
La SCHL avait un double mandat, un truc impensable aujourd'hui :
  1. Assurance Hypothécaire : Pour s'assurer que Mononcle René puisse avoir les fonds pour bâtir sa petite shack.
  2. Constructeur et Financeur Direct : L'État se mettait le nez dans le béton! Il construisait et finançait des projets pour que les gens aient un toit.
C’était l’époque où le gouvernement n'avait pas honte de dire : «Oui, c’est NOTRE job de s’assurer que les citoyens n'aient pas à choisir entre se chauffer et manger.»
La SCHL, c'était le king de l'offre! Elle a finait des bijoux comme Habitat 67 (qui a l'air d'un tas de Legos faits en amiante, mais qui est cher en ta!) et des projets communautaires comme Milton Park et les coopératives de Saint-Léonard.

Le miracle d'autrefois : Le prix des maisons était contrôlé par un joueur qui ne mettait pas le profit en premier. Le joueur public s’assurait d’un flow constant de nouvelles constructions. Ça empêchait les promoteurs privés (qui veulent toujours te vendre un condo gros comme un garde-robe au prix d'une ferme) de créer une pénurie juste pour que tu paies 800 000 $ pour un jumelé. La SCHL était la seule barrière contre la gourmandise du marché.

Le Grand Sacrifice des Années 80 : Bye bye le social, bonjour le cash!

MAIS LÀ. On arrive dans les années 80. L'air sent le cash, les vestons avec des épaulettes, pis le néolibéralisme crasse. Les politiciens se réveillent un matin et se disent : «Heille, le gouvernement a pas rapport de faire des maisons! Ça, c'est pour le privé! Lâchez-moé le logement social, calvaire! On a une dette, pis c'est le temps de la rigueur

Toutes les coupes, toutes les ristournes!

Le mandat de la SCHL? Démantelé, tsé!

La SCHL est passée de Boss de la construction à simple assureur public pour les prêts. Genre : «Tu veux une hypothèque? On est là! Tu veux un logement abordable? Débrouille-toé, ma biche!»

C’est là que le marché s'est fait dénuder. En l'absence d'un contrepoids public, l'entière responsabilité de la construction de logements est retombée sur le secteur privé, dont la seule priorité est de faire le plus gros cash possible, pas de loger le monde.

Le Syndrome du Vautour

Avant 1980 : Un promoteur privé veut vendre un condo 500 000 $. La SCHL dit : « On construit le même à côté pour 150 000 $. » Le promoteur privé fait : 😠.

Après 1990 : La SCHL disparaît. Le promoteur privé vend un condo de 400 pieds carrés à 800 000 $ (avec un mur en carton, mais chic!) en blâmant les taxes municipales. La SCHL assure le prêt. Le promoteur fait : 🥳 Yesss, c’est le jackpot!

Le Mythe de l'Autorégulation : Quand les Vautours Prennent les Commandes

On nous a vendu le rêve que le marché allait "s'autoréguler". Résultat?

Le privé construit des condos de luxe qui restent vides (parce que c'est un excellent placement spéculatif), pendant que les gens qui travaillent (infirmières, chauffeurs d'autobus, enseignants... les "travailleurs essentiels" qu'on applaudissait!) dorment dans leur voiture ou dans la chambre de leur mère à 40 ans. Merci l'efficacité, coudonc!

Le Bilan du « Progrès » Néolibéral

Le «progrès», tsé, c'est ça que ça donne : avant la rigueur budgétaire, quand la SCHL était active, on construisait des logements pour vivre, permettant aux gens d'acheter une maison avec leur salaire, pendant que l'État bâtissait des communautés; mais après le démantèlement et le virage néolibéral, on s'est mis à construire des actifs pour spéculer, forçant les gens à louer un studio avec leur dette, tandis que l'État, incapable de gérer sa propre gaffe, préfère maintenant blâmer des minorités. Voilà comment on est passé de loger le monde à enrichir les vautours. Ayoye.

C'est ce retrait d'un acteur public qui a mass-ive-ment causé l'explosion des coûts. Quand t'enlèves la seule force qui n'est pas guidée par le méchant cash, ben... le méchant cash prend le contrôle!

La Réponse Politique d’Aujourd’hui : La Cerise sur le Sundae de l'Hypocrisie

Et maintenant, la grande finale : les politiciens qui ont hérité de ce bordel ont le culot de se plaindre de la crise!
Ils nous proposent des solutions qui n'ont aucun rapport avec le problème structurel, en blâmant n'importe qui pour ne pas dire : «On a saccagé le programme de logement public, chu désolé!»

Le Chef-d’œuvre de la Diversion

La Vraie Solution (Structurelle) : Remettre la SCHL en mode construction massive et enlever le profit de l'équation du logement.

La Fausse Solution (Actuelle) : 
  • «On va faire des petits comités pour accélérer les permis!» (Parce que le problème, c'est la paperasse, pas le milliard de dollars requis pour acheter un terrain.)
  • «On va mettre une taxe sur les maisons vides!» (Ça va faire baisser le prix de votre bungalow de 900 000 $... à 899 999 $! Wow!)
  • Le classique : « C’est la faute aux étudiants internationaux/touristes airbnb/investisseurs de l'Ontario! » Faut blâmer immigrants pour ne pas avouer qu'on a vendu le pays aux spéculateurs.
Le néolibéralisme, ça, c'est la vraie pénurie. On est passés d’un pays qui construisait des maisons à un pays qui te donne un prêt pour acheter un prêt, pis qui te dit que c’est ta faute si tu peux pas suivre! Ayoye. La seule chose qui a pas augmenté de prix, c'est la misère.

Le nom du héros qui a sonné la charge contre votre droit à un toit abordable! 

Le Premier Ministre qui a présidé à la phase la plus agressive et idéologique du démantèlement de la SCHL — c'est-à-dire le retrait massif du financement fédéral pour le logement social et coopératif — est sans conteste :
Brian Mulroney (Parti Progressiste-Conservateur)

Son Rôle : Le Champion du Néolibéralisme Crasse 
L'ère Mulroney (1984 à 1993) est le moment où la «rigueur budgétaire» est devenue la religion d'État.
Si la crise du logement social a commencé à germer sous Pierre Elliott Trudeau (des coupes mineures en 1984), c'est bien Mononc' Mulroney et son gouvernement qui ont décidé de débrancher le système d'aide au logement au complet, au nom de la sacro-sainte réduction du déficit et de l'idée que le secteur privé ferait ça ben mieux.
  1. L'Idéologie du Grand Retrait : Mulroney était un grand croyant dans les vertus du néolibéralisme. La logique était simple, mais fuckée : le gouvernement n'avait pas d'affaire à être dans le business du logement. Ça, c'est pour le marché libre! En arrêtant de financer la construction de nouveaux logements sociaux, il a signé l'arrêt de mort de la capacité du Canada à loger ses citoyens les plus vulnérables.
  2. L'Interruption Sèche : Sous Mulroney, les engagements pour le logement social ont été drastiquement coupés, puis pratiquement arrêtés. Le financement n'a pas été transféré ailleurs, il a été retiré. C’est l'équivalent de fermer la seule usine qui fabriquait des planches de salut pour les noyés, et de dire : «Laissons la main invisible du marché dicter la quantité de bouées disponibles!»
En résumé, son rôle a été celui de l'architecte idéologique de cette transition. Il a transformé le logement d'un droit social (assuré par un État constructeur) en une simple marchandise spéculative (assurée par un État qui n'est plus qu'un assureur de prêts). Le résultat de cette «grande cure d'amaigrissement de l'État»? L'enrichissement des promoteurs et l'appauvrissement de toute une génération. Bravo!


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