Le règne extravagant de l'empereur Mark 1er

 Par Suzy Wong


Dans le royaume scintillant d'Ottawa, un nouvel empereur, Mark 1er, monta sur le trône. Il ne tarda pas à découvrir un secret national sur la Colline du Parlement : un érable ancestral qui, au lieu de produire le moindre sirop, laissait couler à flots de brillantes pièces d'or.          « Tiguidou ! » s’exclama-t-il, les yeux ronds comme des 2 dollars. « L'affaire est ketchup ! »


Sa première grande idée concernait les forces armées.       « Nos écureuils royaux ont besoin de casques plus robustes et plus brillants pour garder les tulipes ! » décréta-t-il. Chaque écureuil reçut un casque en titane orné d'une visière en diamant. Ça coûtait un bras, mais après tout, la sécurité n'a pas de prix.


Ensuite, l'empereur Mark se pencha sur le peuple. « Les impôts, c'est plate ! Abolissons-les ! » lança-t-il. Il organisa une fête grandiose où il brûla les formulaires d'impôt dans un feu de joie. Le peuple était en liesse, même si certains avaient une petite sueur froide.


Pour ajouter à la folie, il annula aussi la taxe sur la poutine. 
« Une poutine libre pour un peuple libre ! » cria-t-il du haut de son balcon. La foule l'acclama, la bouche pleine de frites et de fromage en grains.

Mais dans un barrage de castors non loin de là, un vieux sage de l'Institut du Castor Calculateur rongeait son crayon de malaise. Il envoya un message urgent à l'empereur, gravé sur une écorce de bouleau.

L'empereur Mark prit connaissance du message. « Un déficit de 90 milliards ? Pfff ! C'est de la petite bière ! » ricana-t-il. L'or coulait, et il était sur une « go » comme jamais.

Son projet suivant ? Une patinoire personnelle pour chaque orignal du royaume. « Un orignal en forme est un orignal heureux ! » expliqua-t-il à ses conseillers, qui commençaient à avoir des palpitations.


Pendant ce temps, sur la colline, l'érable magique se mit à tousser. Le flot de pièces d'or se transforma en un mince filet, puis en un goutte-à-goutte hésitant.

Les citoyens, qui jubilaient de ne plus payer de taxes, réalisaient que les rues d'Ottawa ressemblaient de plus en plus à des champs de mines. Les nids-de-poule étaient devenus des nids d'autruche.


Assis à son bureau devant une montagne de factures pour des casques d'écureuil et des patinoires d'orignal, l'empereur Mark se gratta la tête. Le budget officiel n'était même pas écrit. Il prit une feuille et dessina son nouveau plan de redressement : un érable encore plus gros.


Commentaires

Francis a dit…
Hé oui.. Le Canada à un ongle inCarney...

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