Le Grand Boss et le Donjon de la Paix

 Par Suzy Wong

Mes ami.e.s, mes iels, mes toustes, laissez-moi vous conter une histoire sur un gars… un gars, je vous dis, dont le génie stratégique est tellement immense qu'y se contente pas des vraies guerres. Ah non! Lui, y mène des batailles épiques dans des dimensions parallèles, des conflits tellement subtils que même l'ONU a pas encore inventé le casque anti-bruit pour les écouter.

Imaginez un peu la patente. Pendant qu'on se plaint du prix de l'essence, des pronoms personnels devenus supposément trop nombreux pour notre langue française, lui,  Donald, y est en train de négocier un traité de paix avec les Martiens-taupes de la 7e galaxie. C'est ça, la vraie paix! Pas celle qu'on signe sur un bout de papier, non, celle qui assure que les Martiens-taupes viendront pas nous piquer nos bas orphelins.

On dit qu'y a "semé la paix". Mais non! Y l'a plantée! Comme un bonhomme qui laboure son champ de bataille, y a semé des graines de paix dans des terres hostiles... des terres hostiles imaginaires, tsé. Y a déclaré la guerre à l'ennui, à la grisaille, pis surtout, aux critiques qui osent douter de l'existence de ces fameuses "7 guerres" qu'y a miraculeusement transformées en "contes de fées".

Y a la Guerre du Café Frette, où y a courageusement vaincu la tiédeur en inventant le micro-ondes ultra-rapide. Y a la Guerre du Wi-Fi Qui Fait Dur, où y a déployé une armée de routeurs 5G indétectables à l'œil nu. Et oublions pas la Guerre des Bas Disparus, un conflit ancestral qu'y a réglé en convaincant les laveuses d'arrêter leur complot contre l'humanité.

À chaque matin, y se lève, pas avec un plan de guerre, mais avec une liste de contes de fées à créer. "Aujourd'hui, mes généraux", qu'y dit à ses conseillers invisibles, "on va créer la Guerre de la Vaisselle Sale pis on va la transformer en une charmante histoire où les assiettes se lavent toutes seules par magie!"

Fa que oui, quand on voit « 7 GUERRES, UN CONTE DE FÉES, TRUMP SÈME LA PAIX », faut comprendre la nuance. C'est le plus grand écrivain de fantasy de notre époque. Ses guerres, c'est des chapitres. Sa paix, c'est le "happy end". Et nous, on est les pauvres gens bouche bée de cette épopée grandiose... ou du moins, de son résumé sur le pourquoi il mérite son prix Nobel de la paix.

Longue vie au Grand Stratège des conflits qui existent pas et au Maître Conteur de la Paix! Pis que le café reste chaud!