L'homme et la femme, c'est pour les débutants

 Par Suzy Wong

« Je veux désormais être reconnu comme un elfe. Qui es-tu, ou qui êtes-vous, pour juger de mon ressenti en tant qu’elfe ou en tant que dauphin ou en tant qu’orque ou en tant que gobelin? Si le ressenti est la loi, je ne vois pas pourquoi mon ressenti en tant qu’elfe ne doit pas être respecté. Je tiens à mon ressenti d’elfe. Est-ce que tu es "elfophobe"? Si c’est le cas, ça m’inquiète», ironise Mathieu bock-coté (TVA Nouvelles)

Le genre, c'est pas si simple

Le genre, c'est amusant, n'est-ce pas ? On pensait que c'était une affaire de deux cases, mais voilà qu'on se rend compte que c'est un peu comme la liste des tâches à faire un lundi matin : ça ne s'arrête jamais. Si on veut être vraiment rigoureux, il y a plus que deux genres. En fait, c'est un peu comme si on demandait si un gâteau peut avoir plus que deux couches : ben oui, c'est sûr que oui !

  • Non binaire : Pour ceux qui ne se sentent ni totalement homme, ni totalement femme. C'est comme le beurre sur une tartine : ça va avec tout. C'est l'équivalent d'un téléphone qui n'est ni Apple ni Android.
  • Agenre : Pour ceux qui n'ont pas de genre du tout. C'est un peu comme un café noir : pas de sucre, pas de lait, juste l'essentiel. C'est comme la ligne blanche sur l'asphalte : ni à gauche, ni à droite, c'est neutre.
  •  Genderfluid : Pour ceux dont le genre change selon leur humeur. C'est un peu comme une playlist : ça dépend de la toune du moment. On peut passer du rock au classique en deux secondes.
  •  Bigender : C'est un peu comme la personne qui est fan de hockey et de soccer en même temps. Y'a pas à choisir, on est les deux.
  • Pangenre : C'est pour ceux qui se sentent bien avec tous les genres. C'est comme un buffet avec toutes les options possibles : on prend un peu de tout, on goûte à tout.

Bref, ce n'est pas parce que les choses sont simples qu'elles sont vraies. Il faut accepter que certains préfèrent un buffet plutôt qu'un plat unique.

Pourquoi pas se sentir comme un orque ?

On va s'entendre là-dessus, la blague de l'elfe de Mathieu Bock-Côté, ou du dauphin, c'est ben drôle. On l'a entendue mille fois, pis c'est vrai que ça fait rire. Tsé, on se dit, si le ressenti c'est la loi, pourquoi pas se sentir comme un orignal ou une mouffette ? Ça a l'air l'fun,    non ?

Mais là, faut pas mélanger les patates avec les carottes. C'est pas mal plus que du simple "ressenti". Les termes homme et femme, même si on les voit comme des catégories plates, ça fait quand même référence à des affaires de biologie et de société. Quand le monde dit qu'il est non binaire ou genderfluid, ça se base sur la façon dont il se sent dans la peau qu'il a, en tant qu'humain.

L'affaire, c'est que ça a beau être des mots nouveaux, on parle quand même de la même chose : le genre humain. C'est ben différent de se dire non binaire et de dire qu'on se sent comme un lutin. C'est pas la même game. Au bout du compte, on a le droit d'y croire ou pas, mais on reste tous des humains… non?!!



Commentaires

Michel a dit…
Un texte très intéressant... Merci beaucoup! 
Comme le disait ma conjointe - militante féministe dans les années 1980-2010 - tout est politique... MBC ne fait qu'utiliser les outils habituels de l'extrême-droite française, la transphobie en faisant partie. Il est tellement prévisible, qu'il en est presque rigolo !

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