La paresse intellectuelle, cette sauveuse de l'environnement !

 Par Suzy Wong

C’est un post d’image de @manu@manu.quebec qui m’inspire ce premier texte de ce samedi!


Ah, la "vieille rengaine" !

"Les humains sont le virus." Quelle idée ! On dirait que nos ancêtres ont inventé la roue juste pour qu'on puisse rouler des yeux devant tant d'originalité.

La faute à qui ? Aux pigeons, pardi !

Bien sûr, c'est facile de pointer le capitalisme du doigt. Ce pauvre système n'a jamais demandé qu'à faire tourner l'économie en exploitant les ressources et en encourageant la consommation frénétique. C'est de sa faute si Tata Ginette a besoin du dernier iPhone et si les supermarchés regorgent de produits importés.

Non, non ! Le vrai problème, ce n'est pas le système qui nous pousse à acheter et jeter. C'est l'humain lambda, cet être intrinsèquement nuisible qui rêve de déforester l'Amazonie pour un terrain de golf ou de jeter ses mégots par la fenêtre.

Notre "virulence" innée en action

C'est nous, les humains, qui avons inventé le "besoin" de chaussures à talons fluorescents ou d'abonnements à dix services de streaming. Notre nature virale nous pousse à désirer toujours plus, toujours plus clinquant !

Notre talent ? Transformer chaque espace vert en parking géant. C'est un instinct primaire : un arbre ? "Dommage, ça ferait une place parfaite pour mon SUV de 3 tonnes."

Le summum de notre "virulence" ? Se plaindre du réchauffement climatique tout en exigeant des oranges, importées par avion, bien sûr. Qu'est-ce qu'une calotte glaciaire fondue face à l'urgence d'un jus d’orange    pressé ?

Alors oui, continuons de blâmer l'espèce humaine en bloc. C'est tellement plus simple que de remettre en question les structures, les politiques, ou nos choix. Après tout, si c'est la faute de "l'humain", on n'a rien à faire, n'est-ce   pas ? On n'a qu'à attendre notre autodestruction. Quel soulagement !

Non…. Ne me pars pas… Ah, l'écofascisme !

Quelle patente brillante et innovatrice, pas vrai ? C'est un peu comme si on se disait : "Bon, la planète est dans le pétrin. Pis si on se servait de ça pour... chialer sur du monde pis installer une bonne vieille dictature ?" Vraiment original, en maudit.

Sauver la planète… en se débarrassant du "bas de laine" !

L'idée, c'est de prendre des préoccupations écolos tout à fait légitimes – mettons, la pollution des océans ou le gros réchauffement – pis de les tordre pour justifier des solutions sorties d'un film d'horreur. On va pas se casser le bicycle à changer nos façons de produire ou de consommer, non ! C'est tellement plus simple de dire : "Le problème, c'est EUX !"

Exemple 1 : Ton voisin laisse ses vidanges traîner ? Clairement, c'est la preuve qu'il est la racine du mal environnemental. La solution ? Pas plus de recyclage, voyons ! Plutôt un camp de rééducation où il va apprendre à aimer la nature pure… ou du moins, à juste plus exister pour la gâcher. Après tout, moins de monde, c'est moins de carbone, non ? La logique est solide comme du roc !

Exemple 2 : Les fraises en plein hiver, ça pollue ! Mais au lieu de critiquer le système mondialisé ou notre soif de consommation, on va plutôt décréter que le problème, ce sont ces "étrangers" qui arrivent d'ailleurs pis qui "gaspillent" nos ressources. Parce que, bien sûr, le citoyen "pure laine" est, par définition, un consommateur éco-responsable parfait. C'est scientifique, ça !

Quand l'écologie devient un prétexte pour la haine

L'écofascisme, c'est la solution idéale pour les paresseux de l'esprit. Au lieu de s'attaquer aux vraies causes (comme un système économique qui nous pousse à consommer sans bon sens ou le manque de règles), on préfère trouver des boucs émissaires.

Exemple 3 : Les gaz à effet de serre, c'est un problème ? C'est la faute à la surpopulation ! Mais attention, pas n'importe quelle surpopulation. Surtout celle des pays pauvres, qui, comme chacun sait, sont les vrais responsables de l'empreinte carbone mondiale. Nos belles usines de chez nous qui tournent à plein régime ? Une vraie blague, c'est évident.

Exemple 4 : "Sauvons la nature, fermons les frontières !" Parce que, soyons honnêtes, la biodiversité a jamais été autant menacée que par l'arrivée de monde qui fuit la guerre ou la misère. Pas par les grosses industries ou la coupe à blanc. Quelle hérésie de penser ça !

Bref, l'écofascisme, c'est l'art subtil de changer un défi complexe en une excuse pour la discrimination et la violence. C'est le triomphe de la paresse intellectuelle déguisée en solution radicale. Vive le nettoyage ethnique pour la planète ! (Non, clairement pas. Mais c'est le genre d'idée tordue que cette idéologie peut pondre).


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