Carney Premier ministre : Le flegme britannique à l'épreuve de l'ouragan Trump.
Par Suzy Wong
Le coup de Jarnac de Carney : On rit ou on pleure ?
Coudonc, on est en plein théâtre de l'absurde ! Après seulement six mois aux commandes, le président Donald Trump a réussi à faire reculer le G7 sur le principe d’un impôt minimum mondial. Franchement, comment voulez-vous que notre Premier ministre, l'ex-gourou des banques centrales, Mark Carney en personne, ne se fasse pas passer un sapin gros comme une épinette avec une avalanche de tarifs qui va nous coûter la chemise ? On va se retrouver à payer la livre de beurre et le bidon d'huile au prix du gros luxe, c'est sûr et certain, et notre épargne-pension va fondre comme neige au soleil !
Pour l’instant, Mark Carney, notre nouveau chef d'orchestre, ne dit mot. Il laisse Trump se péter les bretelles à ses électeurs, leur racontant qu'il a fait plier le Canada comme un genou en hiver, ou un bâton de hockey sous un char. On a le sentiment qu'il y a un coup en dessous de la roche, une magouille de haut vol. On dirait bien que Carney est en train de jouer une bonne game de snake contre Donald Trump, une partie d'échecs où il sacrifierait des pions pour gagner la reine, en acceptant d’emblée d’abolir la taxe sur les services numériques. Une taxe qui nous aurait quand même rapporté au moins sept milliards de dollars sur cinq ans, ce n'est pas une poutine, ça, c'est une caisse complète de 24 ! Mais bon, peut-être qu'il a une carte cachée, un plan secret à la James Bond ? Ou peut-être qu'on va juste se faire avoir en ligne droite par un coup de poker d'un expert financier devenu politicien, qui semble prêt à mettre nos bottes pour ne pas se mouiller les pieds ?
Deux conclusions possibles à la stratégie très "british" de Carney :
1. Le coup de maître à l'anglaise : Peut-être que notre Premier ministre, avec sa poker face digne de la royauté britannique et son flegme à toute épreuve, est en train de nous prouver qu'il est le plus fin renard du poulailler. Il aurait sacrifié un petit bout de la clôture pour mieux appâter le loup américain, préparant en secret un coup de Jarnac fiscal qui fera mordre la poussière à Donald Trump. On se retrouverait alors avec une victoire à la Pyrrhus pour Trump, et une revanche bien froide pour le Canada. On verrait bien qui aura le dernier mot, entre le cowboy du sud et le gentleman banquier.
2. La défaite polie, mais cuisante : Ou alors, et c'est là que l'ironie devient mordante, notre cher Mark Carney, trop habitué aux courbettes diplomatiques et aux négociations de salon, s'est fait tout simplement passer la puck par un Donald Trump qui ne connaît pas les règles du fair-play. Sa "stratégie" serait en fait une soumission élégante, mais coûteuse, prouvant que même les plus brillants esprits financiers peuvent se faire manger la laine sur le dos par un brasseur d'affaires. Dans ce cas, sa dégaine de lord anglais n'aurait servi qu'à nous faire accepter la pilule amère avec un sourire forcée, alors qu'on se ferait tondre comme des moutons.
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