Les Priorités de la STM : Touristes VIP, Montréalais "Va chier !

 Par Suzy Wong

JDM


Tabarnouche, quelle affaire ! On pensait avoir tout vu, mais là, nos chers 2 400 gratteux de bidules de la STM et leurs boss nous en mettent plein la vue avec leur sens des priorités qui défie toute logique. C'est à se demander s'ils vivent sur la même planète que nous, les pauvres mortels qui essaient juste de se rendre au boulot.

La belle échelle des priorités

Imaginez un instant : le Grand Prix arrive en ville, pis là, comme par magie, la grève, elle, prend des petites vacances ! Faut pas que les touristes étrangers manquent leur show, hein ? Eux, ils ont le droit à du transport en commun tip-top, des autobus à l'heure, des métros qui roulent comme des petits bolides. Parce que, voyez-vous, le gros cash des touristes, ça, c'est important. C'est plus important que la santé mentale de M. et Mme Tout-le-Monde qui passent deux heures de plus chaque jour dans le trafic ou à attendre un bus fantôme.

Mais nous autres, les Montréalais pis les Lavallois qui payons nos taxes pis qui utilisons le transport en commun à l'année longue ? Ah non, nous, on peut bien se démerder! Marcher sous la pluie, prendre son auto et rester coincé dans le trafic pendant des heures, arriver en retard au travail, à l'école, à la garderie... ça, c'est notre lot quotidien. Parce que pour la gang du syndicat et les bonzes de la STM, c'est clair : les touristes étrangers, c'est la crème de la crème, pis nous, on est juste des pions dans leur échiquier.

C'est ça, la belle échelle des priorités de nos dirigeants : le bling-bling du Grand Prix passe avant le bien-être de plus d'un million de personnes. C'est à pleurer de rire, ou plutôt, de désespoir !

On se demande bien quelle sera la prochaine "priorité" qui fera sortir le transport en commun de sa léthargie. Peut-être la venue d'une vedette internationale pour un concert ? Ou la coupe Stanley, si jamais le Canadien se mettait à gagner ? Parce que pour le reste, nos vies de banlieusards ou de citadins qui dépendent du transport en commun, ça semble être le cadet de leurs soucis. Pas fort, pas fort du tout !

Une grève aux multiples facettes

D'un côté, nous avons le syndicat des employés d'entretien, visiblement prêt à tout pour défendre ses membres, même si cela implique de transformer la vie des usagers en parcours du combattant. Leur dévotion est telle qu'on pourrait presque croire à un plan machiavélique pour augmenter la vente de vélos et de chaussures de marche à Montréal. Chapeau bas !
De l'autre, la direction de la STM semble naviguer entre l'incompréhension et l'impuissance, offrant un spectacle fascinant de gestion de crise à la québécoise. On pourrait presque sentir leur dilemme : céder aux exigences syndicales ou laisser la ville sombrer dans le chaos des transports. Un vrai cas d'école !

Le gouvernement Legault, spectateur privilégié

Quant au gouvernement de François Legault, il observe la situation avec un détachement olympien. On imagine déjà les réunions où l'on se demande si la solution est de décréter des journées de télétravail permanentes pour tous les Montréalais. Après tout, pourquoi se mêler d'un conflit qui ne touche "que" la vie de millions de citoyens, n'est-ce pas ?

En somme, cette grève est une merveilleuse démonstration de l'efficacité de nos institutions et de la bienveillance de nos syndicats. On a hâte de voir la prochaine aberration qui nous fera sourire – ou plutôt, pleurer – la prochaine fois.

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