Le Cycle Éternel du « on vous comprend » et du « Ferme Ta Gueule »!
Par Suzy Wong
La leçon de vie de Couillard, gracieuseté de Drainville (en 2015, déjà !)
Ah, le bon vieux temps ! Le 4 juillet 2015, une époque bénie où un certain Bernard Drainville (@BDrainvilleQC), dans un élan de sagesse politique, nous partageait via Twitter une perle de sagesse bien ciselée. Le sujet ? L'éducation, évidemment, et les "lumières" de Philippe Couillard (@phcouillard), notre Premier ministre d'alors.
Le tweet, d'une originalité débordante, clamait avec une profondeur inouïe : ".@phcouillard et l'éducation: les premières victimes des coupes dans les écoles ce sont nos enfants ! #PolQc". Parce que, soyons honnêtes, qui aurait pu deviner ça ? Couper dans l'éducation et voir les enfants en souffrir, quelle révélation !
Mais le clou du spectacle, c'était cette bande dessinée à quatre cases, d'une subtilité à couper le souffle, mettant en scène un Couillard caricatural (mais on devine qui c'est, rassurez-vous) face à un enfant, visiblement en quête de lumière :
Case 1: Le grand Couillard, avec une compassion à faire pâlir une statue, assène à l'enfant : "Sans éducation, tu n'as pas d'avenir". Un classique indémodable du discours politique, n'est-ce pas ? La base, quoi.
Case 2: L'enfant, dans sa naïveté juvénile, pose LA question qui tue : "Alors vous allez arrêter de couper les budgets et aider les professeurs?" Ah, la jeunesse et ses attentes démesurées !
Case 3: Et là, le génie de la politique frappe : "NON". Court, concis, et d'une franchise... rafraîchissante. Pour qui se prend cet enfant, à poser des questions aussi dérangeantes ?
Case 4: Le coup de grâce. Couillard, avec la bienveillance d'un chirurgien qui referme sans anesthésie, conclut : "Je voulais juste que tu saches que tu n'as pas d'avenir." Un message clair, net, précis. Pas de fioritures.
Ce chef-d'œuvre de l'humour (noir) politique de l'époque utilisait l'ironie avec la délicatesse d'un bulldozer pour souligner la petite contradiction entre dire que l'éducation est vitale et, en même temps, la saigner à blanc. Une vraie pépite qui nous rappelle que, même en 2015, la politique, c'était déjà le règne de la cohérence à géométrie variable. Et dire que certains croient encore au Père Noël...
Le show politique : C'est toujours la même patente !
Écoute, la politique, c't'une vraie téléréalité, mais en plus plate. Toujours le même scénario, criss ! Avant les élections, le politicien, y s'transforme en p'tit Jésus. Y t'jure qu'y comprend ton loyer trop cher, ta facture d'épicerie qui fait peur pis tes nuits blanches. Y'est là pour toi, le petit peuple, ceux qui bossent comme des malades pis qui finissent le mois dans le rouge. Y parle de tes enfants qui ont pas d'avenir, de tes vieux qui attendent un lit d'hôpital, pis de ton... ah ben, tu m'as compris. C'est le moment où y te dit c'que t'as le goût d'entendre, même si c'est des niaiseries, juste pour être sûr de t'attraper avec son hameçon.
Mais là, une fois qu'y'a eu son vote pis qu'y'est assis sur sa chaise bien molle, la face change. L'empathie, ça fond comme la neige en avril. Ça vire vite en arrogance, l'air de rien, mais t'la sens. Le ton, y change. Les belles promesses, ça devient des "défis majeurs", pis les coupes, des "choix courageux". D'un coup, la "volonté du peuple", c'est devenu "notre mandat, pis c'est clair, ferme ta gueule !". Y t'écoute, mais y t'entend plus. Pourquoi ? Parce que le chèque est rentré, la job est sûre, pis ton opinion, maudit, ça vaut plus cher que la semaine prochaine. C'est le discours du boss qui a plus besoin de personne... du moins, jusqu'à la prochaine game, hein !
En fait, t'as le discours pré-élu où y fait appel à ton empathie pis y dit c'que le monde veut entendre, pis l'discours arrogant d'un élu qui a pu besoin de l'appui de personne pour avoir son cash. Pourquoi la CAQ a été élue la première fois ? J'sais pas, moi. Mais une deuxième fois? C'est à n'y rien comprendre, tabarnouche !
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