Trump : Le "Maître Négociateur" Qui N'a Négocié Que des Fous Rires

 Par Suzy Wong

Vlimeux ! On va se le dire, Donald Trump, c't'un cas, celui qui se pensait le king des négociations, y a plutôt réussi à transformer l'art de la chicane en une sorte de comédie. C'est pas qu'il est juste pas bon, c'est qu'il a inventé une nouvelle façon de négocier : la négociation à la Trump, où tu parles fort, tu fais des faces, pis à la fin, t'as rien de plus qu'au début, sauf peut-être un mal de tête!

En 2016, on nous a vendu le monsieur comme un genre de magicien de l'immobilier, capable de faire apparaître des ententes même quand y'en avait pas. Pis dans les faits? Disons qu'il a tellement gagné qu'il a inventé le concept de la « victoire à vide ».

Prenez son Deal du siècle pour le Moyen-Orient. C'était tellement un coup de maître que les deux parties concernées l'ont appris en même temps que nous autres, en lisant les journaux. C'était pas mal plus une liste de souhaits du père Noël qu'une vraie négociation. On se demande même si l'encre était sèche que le monde était déjà passé à autre chose.

Pis l'ALENA, hein ? Y'a brassé la cage pendant des mois, à menacer tout le monde, à faire des faces de bœuf, pis au final, on a eu l'AEUMC. Ça sonne différent, y'a eu deux-trois petites affaires de changées, pis il a crié victoire comme s'il avait inventé la poutine ! C'est un peu comme si tu changeais l'étiquette d'une bouteille de sirop d'érable pis tu disais que t'avais inventé un nouveau produit québécois.

Mais le plus drôle, c'est sûrement sa guerre commerciale avec la Chine. Des tarifs douaniers lancés sur Twitter, des menaces dignes d'une cour d'école, pis pour finir, une Phase 1 où la Chine promettait d'acheter plus de nos produits. Une promesse aussi solide qu'un château de sable fait avec de la neige fondante. Pendant ce temps, nos agriculteurs mangeaient leurs bas, pis la Chine continuait de faire sa petite affaire. C'était moins une négociation qu'une partie de chaises musicales où c'est toujours le même qui perd sa chaise.

Mais comment donc qu'on l'a cru, celui-là ?

Ah, ça, c'est la question à 100 piastres ! Comment ça se fait qu'une gang de monde a pu croire que ce showman-là serait un bon président ? Y'a plusieurs affaires qui ont joué là-dedans, mettons.

Premièrement, y'avait le discours de l'outsider. Donald Trump, c'était pas un politicien de carrière. Y'arrivait du monde des affaires, avec son franc-parler, sans filtre. Pour ben du monde tanné de la politique traditionnelle, ça, c'était comme de l'air frais. Il parlait comme le monde ordinaire, pas comme les politiciens qui tournent autour du pot.

Ensuite, y'a eu l'idée qu'un homme d'affaires, ça savait comment gérer l'économie, comment faire des deals. Le monde s'est dit : « S'il est bon pour bâtir des gratte-ciel, il doit être bon pour bâtir un pays ! » C'était un peu simpliste, mais l'idée que le succès en affaires se traduisait directement en succès politique, ça a charmé une partie de l'électorat.

Pis, y'avait son côté « on va casser la vaisselle ». Pour ceux qui se sentaient oubliés ou laissés pour compte par le système, ses promesses de « drainer le marais » et de mettre fin aux affaires comme d'habitude, c'était de la musique à leurs oreilles. Il promettait de bouleverser l'ordre établi, et ça, c'était attrayant pour ceux qui voulaient du changement, n'importe lequel.

Ah, pis on s'en souvient, y'a aussi l'affaire de la guerre en Ukraine et la Russie. Il a bien dit qu'il allait régler ça en 24 heures s'il était élu. Pis pas n'importe quand, dès la première journée de son second mandat ! On imagine déjà la scène : un coup de fil à Poutine, un autre à Zelensky, pis hop, la paix est là. C'était moins une stratégie de négociation qu'une formule magique, et ça, pour ceux qui rêvent de solutions simples aux problèmes compliqués, c'était très vendeur.

Finalement, y'a la force du personnage. Trump, c'est une personnalité forte, même caricaturale. Il remplissait la pièce, les écrans, les conversations. Pour certains, cette confiance en soi débordante était un signe de leadership. Même si ses négociations étaient du grand guignol, son assurance a convaincu des gens qu'il savait ce qu'il faisait.

Alors non, Donald Trump n'est pas le pire négociateur de l'histoire de la présidence américaine. Il est le meilleur humoriste involontaire de la négociation présidentielle. C'est un peu comme un joueur de poker qui bluffe avec des cartes transparentes. Son héritage, c'est pas des ententes historiques, c'est plutôt une grosse leçon : ça prend plus que des gros mots pis des grimaces pour s'entendre. Un bon québécois dirait qu'il a brassé de l'air pour rien !

C'est ça, la magie de la politique, des fois, la perception est plus forte que la réalité, non ?


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