Le Québec : là où la grève est le sport national... après le hockey, bien sûr !
Par Suzy Wong
Québec : Le Festival des Grèves, Saison Perpétuelle
Ah, le Québec ! Notre belle province où, semble-t-il, la seule affaire qui change pas, c'est les menaces de grève. C'est aussi fiable que le retour des maringouins au printemps, ça ! On s'ennuie jamais, hein ? Chaque maudit matin, on se lève en se demandant quel service essentiel va être la prochaine victime de cette maudite pandémie de revendications. Tiens, prenez le 25 mai qui vient : la grève des employés d'entretien de la STM, annoncée en grande pompe, eh bien, finalement, elle n'aura pas lieu, parce que le droit de grève est suspendu ! C'est comme quand on te promet un bon show pis qu'à la dernière minute, l'artiste annule. Décevant pour ceux qui aiment le chaos, mais rassurant pour ceux qui aiment que le métro roule.Puis, pour rajouter à l'ambiance, on a aussi la construction qui pourrait débrayer dès mercredi si les parties ne s'entendent pas. Ça, c'est le genre de suspense qui nous tient en haleine, pas vrai ? Et comme si ça ne suffisait pas, après Urgences-santé, ce sont maintenant d'autres syndicats d'ambulanciers paramédicaux qui viennent de se doter d'un mandat de grève ! La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, a même annoncé que ses syndicats concernés ont voté à 99 % en faveur d'un mandat de grève illimitée, à déclencher au moment opportun. Parce qu'après tout, quoi de mieux pour pimenter une journée que de se demander si l'ambulance arrivera à l'heure si jamais on a un bobo ? C'est le petit frisson supplémentaire qu'il nous fallait.Et pour couronner le tout, le gouvernement de Québec vient de mettre fin aux négociations avec les directions d’école en imposant des conditions de travail qui créent une grogne tellement solide que les cadres scolaires maintiennent leurs moyens de pression jusqu’à nouvel ordre. Parce que, évidemment, les enfants n'avaient pas assez de motifs pour s'inquiéter de leur avenir. C'est le genre de situation où tu te dis : "Wow, on est vraiment choyés au Québec, on a tellement de choix quand il s'agit de services qui pourraient être perturbés !"
Ça va être l'école de nos jeunes, l'hôpital où on attend déjà depuis des heures, ou peut-être ben les vidangeurs, juste pour qu'on puisse enfin apprécier l'odeur du progrès ?
Faut dire que notre leadership syndical est incomparable ! L'Institut économique de Montréal (IEDM) l'a même souligné : le Québec connaît une véritable « épidémie de grèves », représentant pas moins de 91 % des arrêts de travail survenus au Canada depuis 2023. Oui, vous avez bien lu, 91 % ! Et le plus beau dans tout ça, c'est que 87 % de ces conflits proviennent du secteur public. C'est dire à quel point nos fonctionnaires et nos employés d'État sont des modèles de détermination, ou peut-être qu'ils ont juste plus de temps libre pour se coordonner. L'IEDM appelle d'ailleurs à une intervention gouvernementale "stricte". Mais voyons, pourquoi gâcher le fun ? Le spectacle est si bon !
On devrait d'ailleurs renommer nos bulletins de nouvelles: "Les nouvelles grèves du jour" au lieu de "Les nouvelles du jour". Pis, soyons francs, on est tous devenus des pros des négociations collectives. On pourrait donner des cours à l'université sur les conventions, les clauses de disparité salariale, pis l'art subtil de menacer d'un débrayage. C'est presque poétique, cette danse éternelle entre les syndicats pis le gouvernement, où personne veut lâcher un pouce, sauf peut-être nos nerfs.
Franchement, à c'te vitesse-là, on devrait ajouter la grève comme discipline olympique. Le saut à la perche pour la hauteur des demandes, le marathon pour la durée des négociations, pis, bien sûr, la synchronisation pour la beauté des piquets de grève bien alignés. Après tout, faut bien trouver un bon côté à c'te... euh... "vitalité" sociale. Alors, prêts pour la prochaine ronde de "qui va être le prochain à arrêter de travailler" ? Le show vient juste de commencer !
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