La santé au Québec : Bientôt le paiement à l'abonnement, comme Netflix, mais sans les séries!
Par Suzy Wong

Le paiement à l'acte? C'est fini, pis pas qu'un peu! La révolution de la santé, version sirop d'érable!
Le gouvernement, dans sa grande, grande sagesse (on va se forcer à le dire, hein?), a décidé de nous refaire la santé à coup de marteau piqueur. Fini le bon vieux temps où le toubib était payé à chaque fois que tu avais un bobo, comme une machine distributrice de médocs! Non, non, non! Maintenant, on va le payer pour qu'il s'occupe d'un troupeau de patients. Comme si on était des moutons à tondre la laine une fois par année, la patte cassée pis les yeux virés dans l'tête!
"Un patient, un paiement"? Finis les bébelles!
Avant, quand tu avais la gorge en feu, tu allais voir le docteur, il te regardait la luette, et hop, il était payé pour ça! Ben oui, c'était plate en maudit, trop simple, trop direct. Maintenant, si tu as une angine de cheval, ton médecin va te demander : « Es-tu dans mon groupe Alpha, Beta, Gamma ou… ma tante Colette qui vient de se faire une entorse au petit orteil? Parce que si t'es dans le groupe Delta, ma prime, elle baisse, pis je vais devoir vendre ma roulotte! » On dirait qu'on est rendus dans un jeu de société, où chaque maladie te donne des points… mais pas à toi, au docteur! Imagine, tu te pètes une jambe en faisant du vélo, et le médecin te répond : « Attendez, votre fémur fracturé n'est pas dans la bonne catégorie pour mon bonus de performance collective! Ça me fait perdre mes points "patients en forme olympique"! »
Les "privilèges uniques" de nos médecins : La belle vie, qu'ils disaient!
Mais tsé, si on en est là, c'est parce que nos chers docteurs, ils sont assis sur un trône de roi, pis ils ont les pieds dans le beurre. Travailler où bon leur semble? Ben oui, ils choisissent les cliniques qui ferment à 16h le vendredi, pile pour le 5 à 7 des avocats, pis après ça, on se ramasse tous à l'urgence, la fin de semaine, à se garrocher des regards noirs avec les ivrognes du samedi soir.
Choisir leurs horaires? Écoute, entre 9h pis 15h, c'est parfait pour la madame qui a sa journée de congé, pis qui veut pas manquer « Un souper presque parfait », mais le gars qui travaille à l'usine, y'a juste le temps d'aller chercher un ticket pour l'urgence, pis se faire dire de rentrer chez eux prendre un Tylenol! Pis choisir leurs patients? Oh oui! Y vont pas prendre celui qui a trop de problèmes, ça pourrait faire baisser leur moyenne de "patients réglés à la chaîne", pis leur enlever leur prime pour le voyage en Floride! Tout ça, en étant payés comme des p'tits rois, pendant que nous, on attend notre tour, en regardant notre portefeuille maigrir plus vite que le régime cétogène de ton voisin.
C'est pour ça que si le monde se ramasse encore à l'urgence les soirs et les fins de semaine, c'est parce que les rendez-vous avec les médecins en cliniques sont pratiquement inexistants. Quelle coïncidence! C'est presque comme si les médecins préféraient les heures de bureau, laissant les urgences comme le seul recours pour le commun des mortels qui, lui, a une vie en dehors des heures de bureau. Mais t'inquiète, avec le nouveau système de "groupe", l'urgence va bientôt s'appeler le "Centre de ralliement des désespérés en soirée". Ça fait plus inclusif, non? On va pouvoir y organiser des partys de patience!
Dévouement, paperasse et… des poches ben pleines!
Ah oui, pis faut pas oublier que la plupart des médecins sont dévoués comme des saints. On les voit, le teint blafard, qui se battent contre la montagne de paperasse pis le manque de ressources pour opérer plus de monde. Leurs griefs sont parfois fondés, c'est vrai! C'est pas facile de faire des papiers pour une simple prise de sang quand tu as 40 patients qui attendent, pis les salles d'opération ne s'allongent pas comme un élastique pour y rentrer toute une garderie. On comprend leur frustration, le système est aussi lourd qu'un déménagement sans camion, avec juste une brouette.
Mais là, une petite parenthèse historique s'impose, pis attache ta tuque! Dans les années 2000, ces mêmes médecins ont réussi à nous faire avaler (pis on a avalé, comme des poissons rouges!) que si ça allait mal dans le système de santé, c'était à cause de… leur salaire trop bas! La logique était simple comme bonjour : payez-nous plus, pis on va vous guérir tous, même si vous êtes une bibitte bizarre avec quatre yeux! Les listes d'attente allaient disparaître comme par magie, pis les urgences seraient aussi vides qu'un vendredi soir à Rawdon, après la fermeture de la SAQ.
Des années après? Oh surprise! Ils avaient tort, nos lumières! Leurs salaires et leurs primes ont tellement monté que ça en est indécent comme porter des speedos à l'épicerie, mais leur productivité, elle, a baissé (selon HEC Montréal). Ça, ça a un nom, mon ami.e. On appelle ça la défense de leurs intérêts avant ceux des patients. C'est un peu comme si ton mécanicien te demandait le gros lot pour réparer ton char, pis une fois payé, il te disait que le moteur est encore scrap, mais que lui, il a enfin pu s'acheter un chalet sur le bord du lac. Mais non, soyons pas si méchants, ils étaient sûrement juste super dévoués à améliorer leur propre sort. C'est humain, après tout! Qui ne veut pas une piscine creusée?
Le lobby des médecins : Un ouragan sur pattes… ou plutôt un bulldozer déguisé en ange gardien!
Parlons-en de cette semaine, à la Commission parlementaire qui étudie ce fameux projet de loi! Le lobby des médecins est d’une puissance inouïe, c'est pas des blagues! Ils ont mis en marche leur machine imposante, pis là, ça rigole pu, ça brasse de la marde comme des castors enragés. On a eu droit à des témoignages émouvants dans les médias, des médecins qui pleuraient presque en racontant leur dévouement, comme si on leur demandait d'opérer avec des cuillères en plastique pis une lampe de poche. Des campagnes de publicité qui te montraient des docteurs fatigués, les yeux cernés, le teint blafard, comme s'ils venaient de passer une nuit à opérer des traumas médullaires en série tous écrasés sous une tonne de pierres, ou pire, à remplir des formulaires de remboursement avec un crayon à mine brisée. Une vraie tragédie grecque, version blouse blanche en polyester!
Pis là, la meilleure : des patients menacés de perdre leur médecin et sollicités pour mettre de la pression. Genre : «Signez cette pétition, ma p'tite dame, sinon votre docteur va aller soigner des canards boiteux en Ontario, pis vous, vous allez devoir vous automédicamenter avec des tisanes de pissenlit et de l'Homéopathie du doliprane, pis vous allez mourir en riant jaune!» Imagine la scène : votre médecin, la voix tremblante, vous suppliant de défendre ses « conditions de travail » pendant que vous, vous attendez un rendez-vous depuis six mois pour un mal de dos chronique qui vous fait marcher comme un vieux monsieur. C'est du génie marketing! Mais cette dernière tentative, elle a eu un effet boomerang, heureusement!
Si les premiers ministres ont toujours plié dans le passé, ce serait trop facile de dire qu’ils étaient des lâches et des poltrons. Non, non. Ils ont été emportés par l’ouragan d’influence du corps médical lorsqu’il se ligue en front commun. C'est pas une bande de politiciens qui peut résister à un lobby qui a le pouvoir de te dire que si tu touches à leurs acquis, le ciel va te tomber sur la tête, le système va exploser, pis même les enfants vont commencer à tousser en chœur en chantant la complainte des médecins. C'est pas de la politique, c'est de la météo apocalyptique, version médicale!
En gros, les médecins ont essentiellement toujours gagné. Les hausses de salaire pour rattraper et même dépasser les autres provinces : victoire à la Pyrrhus pour nous, victoire en or pour eux! Le droit à l’incorporation pour payer moins d'impôts, parce que la médecine, c'est avant tout un investissement (dans leur portefeuille, bien sûr!) : victoire éclatante! Tous les projets leur imposant des obligations, abandonnés, car les obligations, c'est pour les autres, pas pour ceux qui sauvent des vies (entre 9h et 15h, du lundi au jeudi, quand le soleil est au zénith) : victoire totale! C'est clair que pour eux, le système de santé, c'est un peu leur terrain de jeu personnel, avec des balançoires en or et des glissades en billets de 100$. Pendant que nous, on attend un rendez-vous depuis 2 ans pour un spécialiste, pis qu'on se fait dire d'aller à la pharmacie pour un bobo, pis qu'on est pas mal certain que le pharmacien est rendu plus calé que notre docteur. Mais ne vous en faites pas, le nouveau système de "groupe" va tout régler, on vous le jure! (En riant jaune, avec un arrière-goût amer de bile, bien sûr.)
La magie de la "prise en charge collective" (mais faut pas trop en demander, hein!)
Ce nouveau modèle, c'est une affaire de fou furieux! Tu as une bronchite? Le docteur, lui, est en pleine réflexion sur les poumons de son groupe C, rempli de grands-mères qui font du bingo et de jeunes qui vapotent du jus de chaussettes. Ta bronchite, elle va peut-être attendre que tu rentres dans la catégorie "bronchiteux qui rapportent des points bonus pour la moyenne du groupe Delta-9" pour que le docteur soit content, pis qu'il ait son chèque complet.
C'est un peu comme si, au lieu de payer le pompier pour éteindre ta maison en feu, on le payait pour surveiller tout le quartier, pis si ta maison brûle, il va te dire: "Désolé, vous êtes le seul feu dans la rue, pis ça ne rapporte pas de points pour le quartier!" S'il y a trois feux en même temps et qu'il en éteint juste deux, c'est pas grave, il a "pris en charge" le quartier! L'important, c'est que les flammes ne dépassent pas la ligne imaginaire du budget alloué aux feux de quartier. La performance, c'est sur papier, pas dans la vraie vie!
L'accès aux soins, version 2.0 : Attends ton tour, pis surtout, reste en groupe, ostie!
Pis l'accès aux soins, mon ami, ça va être le paradis, on va te l'écrire en gros sur un carton! On va avoir un médecin de famille, c'est sûr! Il va juste être un peu… "occupé" avec son groupe de 800 patients, dont la moitié ne veut rien savoir de lui, pis l'autre moitié le harcèle pour un rhume de foin qui passe avec de l'eau salée. Si t'es le 801e à avoir une urgence – mettons, une hache plantée dans le genou –, ne t'inquiète pas, y'aura un algorithme pour décider si ton cas est plus "payant" qu'une visite pour un ongle incarné. Le système va prioriser, un peu comme une application de rencontres qui te propose des matchs plateux, mais "près de chez vous", pis qui te dit que tu n'as pas le bon profil pour un vrai match.
Franchement, c'est une brillante façon de régler le problème de l'accès aux soins : on ne paie plus les médecins pour ce qu'ils font, mais pour ce qu'ils pourraient faire pour un certain nombre de personnes. C'est comme payer un chef pour qu'il ait une cuisine pleine d'ingrédients, sans se soucier s'il a le temps de cuisiner pour tout le monde. L'important, c'est que le groupe soit bien "pris en charge" sur papier, pis que ça ait l'air beau dans les statistiques. La qualité? La pertinence? Des détails insignifiants! On est en 2025, les statistiques sont plus importantes que la vraie vie, pis que ton bobo qui saigne!
Bravo! On a réussi à transformer la médecine en une sorte de jeu de société où ta figurine "patient" doit tomber sur la bonne case pour que le "médecin" gagne ses points. Pis si t'es pas dans le bon groupe, ou si ta maladie n'est pas "optimale" pour le modèle de rémunération, ben, tu seras sûrement le prochain cas d'étude pour expliquer pourquoi leur beau modèle parfait ne marche pas toujours, pis que c'est de ta faute!
La santé n'a jamais été aussi… groupée! C'est pas merveilleux d'être un numéro dans une si belle équation? On va finir par se faire diagnostiquer par ChatGPT!
Qu'en penses-tu?
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