La Couronne contre la Casquette Rouge : Le Duel du Siècle (Édition 2025)
Par Suzy Wong
Ah, mes p'tits amis, la vie d'un chef d'État, c'est pas toujours des parties de plaisir à la cabane à sucre. Surtout quand t'es le Président des États-Unis en 2025, pis qu'un monarque, un vrai, avec un chapeau qui a l'air d'un chaudron à vapeur, débarque sur ton continent. Le roi Charles III à Ottawa, tout sourire, tout tweed, tout royal. Pour nous, c'est un p'tit événement, un brin de curiosité. Mais pour Donald J. Trump, le gars dont l'ego est plus gros que le Centre Bell pis le Stade olympique réunis, c'était une attaque personnelle !
On nous a dit que la visite royale visait à "remettre gentiment à sa place" le Président. "Gentiment", vous dites ? Mon œil ! C'était une manœuvre diplomatique subtile comme un coup de masse dans un jeu de quilles. Charles, avec son calme olympien et ses discours sur les bernaches du Canada et la durabilité des forêts, c'était le contre-poison parfait aux menaces de p'tit gars gâté du Président. C'était censé dire : "Regardez, chers voisins, nous, on a de la classe, des traditions, pis on n'achète pas les pays sur eBay."
Mais faut croire que ça l'a fait suer à grosses gouttes le Président Trump, le genre de sueur qui fait couler le fond de teint pis qui colle la perruque. L'idée que quelqu'un d'autre que lui puisse capter l'attention pendant plus de trois secondes, sans parler de quelqu'un qui parle avec un accent anglais aussi pointu qu'un pic à glace, c'était insupportable. Son sang n'a fait qu'un tour, pis le tour, il a fait de la place pour l'idée du 51e État, encore !
Pendant que le roi Charles visitait une fromagerie artisanale à Frelighsburg (oui, je sais, c'est pas Ottawa, mais c'est pour l'humour, suivez un peu !), et apprenait le mot "poutine" avec une diction impeccable, le Président, lui, était en mode "crise de jalousie monumentale" dans le Bureau Ovale. Il a saisi son smartphone, ses doigts dodus pianotant sur l'écran, les yeux injectés du désir d'être le seul centre de gravité de l'univers. Et v'là-t'y pas qu'il nous balance ça, comme un p'tit Jésus dans la crèche :
« J’ai dit au Canada, qui souhaite ardemment faire partie de notre fabuleux système du dôme Doré, que cela lui coûterait 61 milliards de dollars s’il restait une nation séparée, mais inégale, mais que cela lui coûterait ZÉRO DOLLAR s’il devenait notre cher 51e État. Ils envisagent l’offre! »
Le "dôme Doré", mes amis, c'est la cerise sur le sundae ! Ça veut dire que si on rentre dans le club, on aura des services de santé qu'il faut prier pour avoir, pis des élections qui finissent par des émeutes de popcorn. Et tout ça, pour ZÉRO dollar ! Une aubaine, n'est-ce pas ? Comme acheter un char usagé avec les fenêtres qui marchent pas, mais qui a l'air neuf d'en dehors.
Pendant que le monde entier se demandait si le Président avait confondu le Canada avec une franchise de son dernier club de golf (le "51e trou", peut-être ?), les Canadiens, eux, on a levé un sourcil collectif. À Montréal, on s'est demandé si le 51e État aurait droit à la Fête de la Saint-Jean. À Québec, on a paniqué à l'idée de devoir changer le drapeau. Et dans le fond du Lac-Saint-Jean, on a juste rigolé en se disant que le Président n'avait pas compris qu'on était déjà "riches" de notre propre sirop d'érable, de nos hivers qui arrachent pis de notre capacité à parler des deux bords de la bouche en même temps.
Alors oui, la visite du roi a peut-être servi à quelque chose: elle a confirmé que le Président Trump, peu importe les titres ou les couronnes, ne peut pas supporter que quelqu'un d'autre soit le clou du spectacle. Son ego est une éponge qui absorbe toute l'attention, même si ça implique de transpirer, d'envoyer des tweets qui défient la logique, et d'offrir des deals dignes d'un vendeur de chars usagés. Le roi Charles voulait apaiser, il a juste réussi à allumer la mèche. Bravo, Sa Majesté, pour ce coup de maître involontaire !
Le Canada va-t-il vraiment céder au charme du "dôme Doré" pour éviter ces fameux 61 milliards de dollars, ou va-t-il continuer à prouver que la liberté n'a pas de prix, même si ça fait suer le Président ? La saga continue, pis nous, on mange du popcorn !
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