Par Suzy Wong
Capture d’écran de Frédéric Bérard |
Ah, moi, vous savez, la tolérance, c'est mon dada. Vraiment. Surtout quand elle se manifeste par des gens qui débitent des inepties avec une assurance déconcertante. C'est tellement... enrichissant d'entendre des opinions qui semblent tout droit sorties d'un chapeau magique rempli de préjugés et d'ignorance crasse. Je me délecte de cette douce mélodie, cette harmonie des esprits... enfin, si on peut appeler ça de l'harmonie. Moi, je dirais plutôt une symphonie de casseroles qu'on bat joyeusement.
Et la démocratie! Quelle invention merveilleuse! Ce système où chaque citoyen a le droit de s'exprimer, même celui dont le quotient intellectuel flirte dangereusement avec la température ambiante en hiver. C'est tellement réjouissant de voir comment cette liberté d'expression est utilisée pour propager des idées lumineuses, des analyses profondes... ou, plus souvent, des âneries monumentales. Mais bon, c'est ça la beauté de la chose, n'est-ce pas? On doit avaler tout ça avec le sourire. Quel délice!
Alors oui, je m'efforce, avec une patience qui frôle la sainteté (ou peut-être juste une résignation bien perso), de ne pas laisser mon visage exprimer mon désir ardent de prendre certaines opinions et de les... réévaluer de très près avec des outils disons... peu conventionnels. C'est un exercice de maîtrise de soi absolument passionnant. Se rappeler que même ces individus qui semblent vivre dans une réalité parallèle ont le droit de respirer le même air que moi, c'est une leçon d'humilité quotidienne. Et qu'ils aient le droit de donner leur avis? Ah, le summum du raffinement démocratique!
Et cette idée que la confrontation civilisée des idées enrichit le débat! Quelle blague! On dirait un conte de fées pour adultes fatigués de la réalité. La plupart du temps, c'est plus une foire d'empoigne où la mauvaise foi est la reine et l'argumentation solide une espèce en voie de disparition. Mais on s'accroche à cette chimère, hein? Peut-être qu'un jour, au milieu de ce chaos, une étincelle de lumière jaillira. On peut toujours rêver, n'est-ce pas? Même si c'est aussi crédible qu'une promesse de politicien avant les élections.
Heureusement qu'il y a d'autres âmes charitables comme moi pour savourer ces échanges intellectuels de haute volée, même si parfois, on a l'impression d'avoir mangé quelque chose de pas frais. Ce masochisme intellectuel, c'est vraiment une drôle de passion. (Mais bon, hein, je ne suis pas Monsieur 🍺-Côté, je dis ça comme ça... au cas où… )
Puis, il y a certains individus... comment dire... colorés (teint orange et son gang), dont les propos exhalent un parfum subtil de totalitarisme bon marché. Leurs idées sont d'une telle brillance qu'on se demande si leurs admirateurs n'ont pas collectivement égaré quelques neurones en chemin. J'imagine leurs maigres cellules grises en pleine tentative de fuite à chaque nouvelle énormité. Mais bon, après tout, pourquoi priver ces génies autoproclamés de leur moment de gloire toxique? La liberté d'expression, c'est sacré, paraît-il. Même quand elle sert à déverser des torrents d'absurdités.
Alors oui, exprimons-nous sans gêne! N'ayons pas peur des critiques acerbes et des jugements éclairés de ceux dont la lumière intellectuelle brille avec une intensité... variable. C'est le prix à payer pour avoir l'audace de penser différemment dans un monde où l'uniformité de pensée est tellement... excitante. Et qui sait, à force d'ouvrir nos esprits jusqu'à ce qu'ils soient sur le point de se fracturer (ce qui, pour certains, ne serait pas une grande perte), on va peut-être finir par tolérer. Enfin, faire semblant. C'est déjà ça, non? On peut toujours se bercer d'illusions.
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