Les États-Unis : amis un jour, envahisseurs toujours ?

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Par Suzy Wong


Ah, les États-Unis ! Ce phare de la démocratie, ce modèle de stabilité, ce pays qui a toujours été notre meilleur ami, n'est-ce pas ? Comme des colocs qui s'adorent, mais dont l'un est toujours plus fort que l'autre.

Ce pays qui a inventé le fast-food, Walt-Disney, Hollywood et les élections présidentielles tous les quatre ans. On les a longtemps considérés comme nos amis, ces sauveurs du monde, ces champions de la liberté. 

Notre voisin du Sud semble avoir perdu de sa superbe. Les États-Unis, autrefois symbole de puissance et de démocratie, donnent aujourd'hui l'image d'un spectacle de télé-réalité grotesque. Entre les frasques présidentielles sur Twitter, les tragédies des fusillades scolaires et les accusations absurdes de trafic de fentanyl, on peut légitimement douter de leur capacité à incarner le leadership mondial. Et cette rumeur persistante, celle d'un Canada transformé en 51e État, ne fait qu'ajouter à l'inquiétude.

Les États-Unis auraient des visées sur notre territoire. Il faut dire que nos ressources naturelles ont de quoi faire saliver : pétrole, eau douce, minerais, forêts à perte de vue... Le Canada, 51e État ? Quelle farce ! Comme si nous allions laisser ces experts en sirop de maïs prendre le contrôle de nos richesses. Mais quel Canadien sensé souhaiterait rejoindre ce cirque américain ? Peut-être pour le plaisir d'acheter un fusil d'assaut en faisant ses courses ? Ou pour troquer notre système de santé, certes perfectible, contre le privilège de choisir entre la ruine et la mort en cas de maladie ? Ah, le rêve américain... Non merci ! Nous sommes fiers de notre pays, de nos valeurs, de notre mode de vie.

Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont décidé de lancer une nouvelle « guerre économique ». Parce qu'après tout, pourquoi se contenter de simples désaccords commerciaux quand on peut instaurer des droits de douane punitifs et des sanctions à tout-va ? C'est leur façon bien à eux de dire « je t'aime, moi non plus ». On se croirait dans une cour d'école, sauf que les enjeux sont un peu plus élevés.

Nos amis, les États-Unis, vraiment ? Une relation tumultueuse, pour le moins. Ils évoquent cet ami excentrique qui, lors d'une fête, transforme la soirée en chaos. Leur attrait pour les armes et leur conception de la liberté individuelle, dissimulent des tendances inquiétantes. Il est temps d'admettre que le pays d'à côté a changé, et notre amitié avec lui aussi.  

Même si les États-Unis ont bien quelques qualités, parce qu’ils ont inventé le rock'n'roll, les cheeseburgers et les séries Netflix puis qu'ils ont quand même envoyé des hommes sur la Lune. Enfin, on croit... (des complotistes en doutent!), il est hors de question de troquer mon Canada pour une nation où le bonheur se réduit à une équation monétaire. Là-bas, les partis politiques se livrent une guerre intestine, minant la confiance envers les institutions. Les piliers de la démocratie, tels que l'indépendance du pouvoir judiciaire et la liberté de la presse, sont ébranlés. On assiste à des tentatives inquiétantes de restreindre le droit de vote et de discréditer l'intégrité des élections. Les décrets et les actions exécutives, tel un rouleau compresseur, court-circuitent le processus législatif, et l'ombre de l'autoritarisme plane. 

Alors, amis ou envahisseurs ? Posez la question c'est y répondre. Mais une chose est sûre : avec les États-Unis, on n'est jamais à court de divertissement. Et ça, c'est déjà pas mal, non? Surtout si vous aimez les surprises qui impliquent peut-être prochainement des chars d'assaut à nos frontières, des guerres économiques déclarées sur un coup de tête et des négociations commerciales signées et rompues par un même président, comme celles de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).



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