Les aventures rocambolesques d'une chuteuse en série et de sa canne sonnée

 Par Suzy Wong

Ah, la vie, c'est toute une aventure, hein? Pis moi, dans mon épisode du jour (lundi dernier), j'ai décidé de me réapproprier le concept de "tomber en amour" avec le plancher et, ma canne, ma fidèle compagne de route, a aussi décidé de se joindre à la fête. Elle a pris une fouille mémorable, comme si elle voulait me dire : « T'es pas la seule à tomber, ma vieille! ».  C'était une scène digne d'un film burlesque : moi, étalée de tout mon long, mon genou qui ressemble à un melon d'eau et ma canne qui gît à mes côtés, l'air complètement sonnée. J'aurais presque pu entendre une musique de cirque en fond sonore.

Quelques secondes avant le grand plongeon, je me disais, toute fière : "Bah, je suis ben capable de me débrouiller sans ça, le transport adapté!  Je suis capable de marcher.». Tsé, le genre de pensée qui précède toujours une catastrophe. C'est comme dire à un chat : "T'es ben trop cute", pis qu'il te griffe la main. C'est comme si j'avais défié les lois de la physique et que la physique avait répondu : « Tiens, prends ça dans les dents, ma belle! ».

Le résultat? Un genou qui ressemble à un ballon de soccer dégonflé et une dignité qui a pris le bord. Maintenant, je suis là, avec un genou qui fait la grève et une canne qui a besoin d'une thérapie de groupe. Mais bon, faut voir le bon côté des choses. Au moins, j'ai une histoire drôle à raconter. Et puis, peut-être que je vais rencontrer d'autres personnes qui ont des histoires de chutes épiques dans le transport adapté. On pourrait se faire un club! Des gens qui, comme moi, savent que la vie, c'est un peu comme une patinoire: on glisse, on tombe, on se relève.

En attendant, je vais me faire un bon thé, pis je vais regarder des vidéos de chats qui tombent. Ça va me rappeler que je suis pas la seule à qui ça arrive.