Le banquet des ombres: Révérences acides aux bergers de la Colline
Par Suzy Wong
Mes chers compatriotes, alors que nous vidons la dernière flasque de cette année 2025, il est temps de saluer nos bergers de la Colline d'un coup de chapeau un brin baveux, avec cette prose un peu guindée que j'affectionne, mais saupoudrée de notre sel bien à nous.
Voici une petite révérence à nos vedettes de la joute oratoire, servie avec un champagne sec et une pointe de mépris gracieux.
Le gala des gobeux de fumée
- À François Legault: Le monarque de la grosse gomme
Monsieur le Premier Ministre, quel régal de vous voir piloter le Québec comme on mène une épluchette de blé d'Inde qui tourne au vinaigre. Merci pour cette année de « pragmatisme » mou, où l'on change d'idée comme on change de chemise après une suée. Vous avez transformé la nation en une immense cuisine où l'on se fait chicaner entre deux gorgées de thé.
Sagesse pour 2026: La sagesse de l’écoute réelle. Apprenez qu’on ne gère pas un peuple à coups de sondages et de bon papa qui sait tout sur tout. Lâchez donc un peu le volant, vous nous donnez le mal de mer.
- À Pierre Fitzgibbon: Le fantôme du cash
Cher Pierre, même si vous avez sacré votre camp, votre parfum de cigare et de "deals" secrets flotte encore dans les corridors. Merci d'avoir traité nos rivières et nos éoliennes comme vos propres jetons au casino de Charlevoix. Votre arrogance était d'une pureté de cristal; vous ne nous aimiez pas, et c’était au moins honnête.Sagesse pour 2026: La sagesse du vide. Puissiez-vous découvrir dans votre retraite que la vraie richesse, c’est de ne plus avoir de chum à qui placer un contrat dans le dos.
- À Christian Dubé: Le gosseux de tableaux Excel
Monsieur le Ministre, vous avez passé l’année à essayer de réformer la santé avec des graphiques, alors que le monde crève au plancher des vaches. Merci de nous avoir fait croire que la «Top Gun» de la gestion allait nous sauver du marasme. Vous êtes le seul homme capable de quantifier la misère humaine avec une virgule et deux décimales.Sagesse pour 2026: La sagesse de la chair. Un patient qui attend sur une civière n’est pas une donnée binaire, c’est un humain en tabarnouche. Sortez de vos chiffres, ils vous aveuglent.
- À Marwah Rizqy: La tornade de la Loi
Chère Marwah, merci d’être ce cocktail Molotov de chiffres et de passion, lancé avec une précision chirurgicale dans la vitrine du gouvernement. Vous ne posez pas de questions, vous lancez des rafales. Merci de nous donner le tournis à chaque intervention: vous êtes la seule capable d'expliquer la fiscalité, l'éducation et la corruption dans la même phrase, sans même reprendre votre souffle. C’est épuisant, certes, mais c’est d’une virtuosité proprement effrayante.Sagesse pour 2026: La sagesse de l'apnée. Apprenez que le silence est parfois plus assourdissant qu'un réquisitoire. En 2026, essayez de laisser une seconde de pause entre deux attaques; non pas pour vous reposer, mais pour permettre à vos adversaires de réaliser qu'ils viennent de se faire ramasser.
«En politique, Marwah est comme une ponctuation qui n'utiliserait que des points d'exclamation. C'est brillant, c'est bruyant, et ça finit par donner une migraine de génie.»
- À Pablo Rodriguez: Le beau parleur de la Main
Monsieur Rodriguez, sauter du fédéral au provincial avec votre grand sourire de vendeur de chars de luxe, c’est de la haute voltige. Merci de nous prouver que la conviction politique, c’est comme la météo: ça dépend de quel côté le vent souffle sur le pont Jacques-Cartier.Sagesse pour 2026: La sagesse de l’ancrage. Apprenez qu’à force de vouloir plaire à tout le monde en faisant le fanfaron, on finit par ne ressembler à rien d’autre qu’à un mirage dans le brouillard.
- À Marc Tanguay: L’intérimaire d'éternité
Ah, cher Marc! Vous revoilà chef par défaut, tel le sapin de Noël artificiel qu’on ressort chaque année parce qu’on a la flemme d’en chercher un vrai. Merci d’incarner cette salle d’attente qu’est devenu le PLQ. Vous polissez les meubles d'un parti qui cherche son ombre. C’est beau, c’est poli, mais c’est aussi vide qu’un centre d'achats un mardi soir.Sagesse pour 2026: La sagesse de la poigne. Puissiez-vous enfin décider si vous êtes le capitaine du bateau ou juste le gars qui flatte le bois de la rampe en attendant le prochain naufrage.
- À Ruba Ghazal: La Pasionaria du Plateau
Ma chère Ruba, votre indignation est un moteur qui tourne à 8 000 tours minute. Merci de nous rappeler que tout est un combat, même le prix du kale. Vous dénoncez le système avec une telle ferveur qu'on dirait que vous auriez peur de vous ennuyer si tout se mettait soudainement à marcher comme il faut.Sagesse pour 2026: La sagesse de la pédale douce. Parfois, pour bâtir quelque chose, il faut arrêter de crier après le marteau.
- À Vincent Marissal: Le fouineur de service
Cher Vincent, merci d'être notre conscience acariâtre qui rêve d’être avec le bon parti au pouvoir. Vous cherchez le poste de député ministrable comme un chien cherche un os enterré dans l'arrière-cour.Sagesse pour 2026: La sagesse de la crédibilité. Essayez de trouver le parti qui vous donnera un siège au pouvoir ou devenez analyste pour La Joute!











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