Suivez-moi :

Qlub

Alors, si tu veux supporter cette maudite bonne idée et montrer que t'as du goût (et un peu trop d'argent qui traîne), abonne-toi à Qlub+.😜

Pour une expérience vraiment unique et 100% artisanale, suivez-moi aussi sur l'interface de Simon ! C'est le réseau social "fait maison" par Simon lui-même. C'est peut-être moins flashy que les géants, mais au moins, quand ça bug, on sait qui appeler. Simon, on t'aime (et ta bande passante) ! 😂 reseau.libresocial.quebec

Le vrai bordel de la CAQ: Un traité sur la cabochonnerie d’État

 Par Suzy Wong


Le Québec, mon cher, est une terre fertile pour la tragédie. Mais peu d’acteurs politiques ont réussi, en une décennie à peine, à hisser la débandade au rang d’art conceptuel. Huit ans de Coalition Avenir Québec. Huit ans. Il faut une endurance quasi mystique, une obstination olympienne dans l'erreur, pour accumuler une telle ribambelle d’échecs. Ce n'est plus de la mauvaise gestion, c'est une performance. C’est le testament flamboyant d’un gouvernement qui a promis la gestion et a livré l’absurde.

I. L’horreur exquise des Aînés: La faillite morale

Tout, je dis bien tout, commence par la mort des aînés. C’est le point névralgique, le clou rouillé planté dans l'histoire de ce mandat. Tandis que l’Europe s’affolait et que les données tombaient, ici, on a laissé nos mémères et nos mononcles se noyer dans leurs propres CHSLD, ces mouroirs que l'on avait si joyeusement ignorés jusque-là.

L'échec n’est pas économique, il est ontologique. L’État, la grande bête supposée nous protéger, s’est révélé une créature mesquine, incapable d’aligner deux masques. Le bilan? Des milliers d’âmes envolées, silencieusement, sans une main pour les tenir. Quelque chose de plus qu’une simple faute: une abdication de l’humanité. L’odeur du désinfectant, mêlée à celle du regret tardif, voilà le parfum de la gouvernance CAQ en l'an zéro de la pandémie. Maudit, mais quelle façon de commencer une légende.

II. Le troisième lien, ou la comédie des promesses vides

Puis vient l'Infrastructure, le grand théâtre du mensonge. Le Troisième Lien! Quelle farce! Pendant des années, ce fut le totem, la promesse bétonnée qui devait traverser le fleuve à tout prix. C'était l'idée cabochon par excellence, mais elle était vendue avec une conviction digne des plus grands charlatans.

Et puis, le grand virage sur un dix cennes. Un matin, le projet routier s'est évaporé. Pouf! Changé en tramway, puis en étude, puis en rien du tout. C’est la preuve que ce gouvernement ne planifie pas: il niaise. Il danse une valse hésitante avec la réalité, promettant l'autoroute à ses électeurs, tout en sachant qu'il ne livrera qu'une carte postale. Le Troisième Lien restera le plus grand monument à la crédibilité brisée, une promesse de tunnel qui a plutôt servi de trou noir à l’ambition politique.

III. Les méga projets: L’écœurement des milliard 

Quant à la filière batterie, c’est le pari de l'homme nouveau, le projet qui devait nous propulser dans le XXIe siècle, mais qui ressemble étrangement à une magouille des années 70. On étale des milliards, des subventions grasses comme du saindoux, pour attirer Northvolt. On jette l'argent par la fenêtre, tout en pleurant sur le déficit et en refusant de financer adéquatement nos écoles et nos hôpitaux.

C’est le cynisme à l’état pur: On a le feu au lac pour donner des fonds à des multinationales, mais on est prêt à pousser des pinottes quand il s’agit de payer les infirmières ou de loger les familles. Le risque financier de ces paris industriels, confronté à l'urgence sociale, est l'image parfaite de leurs priorités distordues. C’est de valeur, comme on dit, mais c’est surtout un chef-d’œuvre d’hypocrisie fiscale.

IV. L’écran de fumée: la Laïcité en bouée de sauvetage

Enfin, la tactique ultime, le refuge du mal pris: les lois identitaires. Quand la santé craque et que le budget dérape, quand les scandales s’accumulent, que fait-on? On ressort la Loi 21, puis on la durcit, puis on jette un os sur l’immigration.

C’est l'acte de prestidigitation politique. La laïcité n’est plus un principe, c’est un écran de fumée. On force le débat sur le voile de l'enseignante pour que personne ne parle de la liste d’attente qui ne dérougit pas. 
On décide que les écoles ne serviront plus de bouffe hallal (c’est correct!) mais il faudrait donc aussi  parler du seul endroit de l'hôpital Juif public de réhabilitation de Laval où on ne peut se prendre que du café pis des sandwichs gérés par des règles religieuses qui ne s'appliquent pas à la majorité… c'est de la subvention directe d'une pratique.
Notre argent d'impôt est utilisé pour imposer un standard religieux. C'est pas fort, fort dans un établissement public! C’est la confirmation que les demi-mesures étaient en réalité des amorces: des feux de paille destinés à capter l’attention du peuple.

L'Égalité des filles au Québec: Mon coup de gueule féministe contre l'Écran de Fumée de la CAQ

Je veux soulever l'angle de l'égalité homme-femme, et je ne me gênerai pas pour le dire. Cette laïcité qui tape sur les symboles des uns, mais qui ferme les yeux sur l'inégalité des autres, elle ne me convient pas du tout ! Mais ce n'est pas tout...

C'est là que je trouve que l'hypocrisie atteint son sommet, car l'État est trop occupé à regarder le voile pour voir l'inégalité dans notre propre cour. Paradoxalement, on donne aux filles ultra-orthodoxes une éducation laïque plus complète qu'aux garçons... mais pour des raisons purement pratiques, pas féministes!
  • Le rôle de la fille: Le cash rentre pas tout seul! La fille est celle qui, après le mariage, doit devenir la gestionnaire du foyer et la source de revenus. Pour faire du cash, faut que je sache lire, écrire, calculer.
  • Le deal de la communauté: Le ti-gars lui, il étudie la Torah, financé par la pauvre madame qui travaille (la fille!).
Conclusion sarcastique: La fille a le droit de recevoir des notions de mathématiques, non pas pour s'épanouir, mais pour pouvoir supporter financièrement son mari qui, lui, étudie la parole divine. C'est l'obligation économique déguisée en éducation! Je trouve ça insultant que le gouvernement laisse faire ça en pleine crise identitaire.

Cette fille juive québécoise va-t-elle à l'école? Oui, mais dans des écoles privées (souvent subventionnées, en plusss!). La qualité et la complétude du programme sont souvent insuffisantes pour la suite.
Puisse-t-elle aller à l'université? C'est extrêmement difficile et c'est rarement l'objectif:
  • La barrière académique: Avec le focus religieux et les coupures dans le programme laïque (sciences et philosophie), elle a rarement les prérequis pour le Cégep ou l'université publique. C'est un handicap volontaire qu'on lui impose.
  • La barrière culturelle: L'objectif ultime, c'est le mariage jeune et la famille. L'université, c'est perçu comme un lieu de perte de foi.
Si elle s'en va étudier, c'est dans des programmes techniques très ciblés pour qu’elle puisse vite retourner à son rôle central de mère/gérante. Son autonomie n'est que de façade.

C'est là que le gouvernement est lâche et que sa laïcité me fâche:
  1. Ils subventionnent des écoles qui, dans les faits, préparent les filles à un rôle de seconde classe où l'autonomie est limitée.
  2. Ils tolèrent ces pratiques et l'impact direct sur l'égalité homme-femme et l'accès à l'éducation supérieure. Pourquoi ? Parce que s'attaquer à l'éducation religieuse des enfants, c'est un nid de guêpes politique que la CAQ préfère éviter.
Le gouvernement est très fort pour frapper les symboles facilement visibles, mais quand il faut garantir la liberté et l'égalité des jeunes filles face à un système éducatif communautaire fermé, il devient soudainement amnésique. Je n'en veux pas de cette laïcité à moitié faite! C'est ça, la vraie injustice qui s'en vire au Québec, pendant qu'on regarde l'écran de fumée de leurs lois.

V. Les services publics: Un vrai bordel!

Et que dire du quotidien, là où la gouvernance se ramasse le plus? La Santé, c'est l'exemple parfait du désastre qu'on n'arrive même plus à masquer avec la chicane linguistique. Le fameux Plan Santé du ministre est une grosse joke. Les urgences, c'est la guerre à finir, les gens attendent sur des civières, à l'os, pendant que la gang en haut nous dit que ça va mieux. Ça n'a pas d'allure! C'est le royaume du broche à foin où les infirmières, qui ont le dos cassé d'ouvrage, sont traitées comme de la scrap.

En Éducation, c'est pas mieux. Les écoles tombent en ruine, les profs sont épuisés et les classes sont pleines à craquer. On change la structure, on change le nom des paliers, mais le fond du problème c’est le financement, le manque de personnel, ça reste le même.

Ce n'est pas une simple incompétence, c'est une démission collective. Le gouvernement nous fait croire qu'il patch des pneus, alors que c'est le moteur au complet qui est sauté. C'est un vrai bordel, et ça sent la magouille jusqu'au tapis.

Il faut l’admettre: la CAQ a créé un bilan unique. Un mariage réussi entre la tragédie humaine (CHSLD), l’imposture infrastructurelle (Troisième Lien) et la diversion identitaire. Un flop mémorable qui, par sa richesse en volte-face et en incompétence, mérite une place à part dans le panthéon des gouvernements. Le pire depuis 50 ans? Certainement le plus fascinant dans son échec.

Commentaires

Messages les plus consultés

Qlub

Qlub
Qlub est ton réseau social au Québec

libresocial.quebec