Les têtes qui pètent et les excuses

 Par Suzy Wong

Ah ben là, m’a vous dire. Le Sergio Yanes Preciado, 23 ans, qui a tabassé un père juif... On dirait que chaque fois que quelqu’un pète un plomb et s'attaque à une minorité, la première chose qu’on entend, c’est UN CRIME RACISTE, sinon qu’il a des enjeux de santé mentale. C'est comme le passe-partout magique pour éviter d’appeler un chat un chat pis de dire que c’est un beau trou de cul!

C'est drôle, ça me rappelle mon été passé. Moi, j'ai été victime d'une petite madame chinoise. Pas d’attaque raciste du tout, hein, juste une madame qui souffrait clairement d'un manque d’intelligence... ou d’un cerveau en mode stand-by. Elle m'a pas tabassée, elle m'a juste fait une manœuvre sans consentement qui m’a envoyée illico en trauma médullaire et ensuite en réadaptation.  Mais c’est ça qui est beau. On a pas besoin de mettre une étiquette raciste ou mentalement dérangé sur tout. Des fois, un esti de trou de cul, c'est juste un esti de trou de cul.

Et pour le gars qui a pété sa coche, qu'on soit fâché par la folie meurtrière de Benyamin Netanyahu si finalement c’était ça, je veux juste vous rappeler, chère population, qu'on ne se venge pas sur la communauté juive d'ici. C'est comme si j'étais enragée contre le gouvernement chinois, pis que j'allais me venger sur le monsieur du dépanneur au coin de ma rue. Ça a zéro sens, pis c'est surtout pas mal drôle.

Bref, on dirait que pour certaines personnes, la haine ou la confusion due à la dope, c'est comme une excuse toute prête pour justifier un cerveau malade. Le reste, c’est juste de la poutine.