Le pudePiedsgate version Floride : GardaWorld, les alligators et la folie douce du Sud.

 Par Suzy Wong

L'Alcatraz des alligators : Quand nos voisins nous donnent le goût de passer l'hiver au chaud... sur la Lune.

Chers gossants du quotidien et autres amateurs de niaiseries,

Laissez-moi vous conter une histoire. Celle de mes deux neurones qui, chaque matin, essaient de comprendre ce qui se passe chez nos voisins du Sud. Pis à chaque fois, ils finissent par se crosser un œil tellement la réalité là-bas dépasse la fiction de même. On pensait avoir tout vu avec la chicane de clocher pis les cônes oranges à l'année longue à Montréal, mais eux autres, ils montent ça d'un cran. Un sacré bon cran.

Parce que pendant que nous, on chiale sur le prix de la livre de bacon pis la glace noire sur la 15, eux autres, ils bâtissent des palaces à immigrants. Des prisons de luxe, qu'y disent, mais qui ressemblent pas mal plus à un camping cinq étoiles... pour alligators! Sérieusement, l'Alcatraz des 🐊 ? Faut vraiment être sul' party pour nommer ça de même. Pis devinez quoi? Nos p'tits gars de chez nous, GardaWorld, sont pas loin de la cassette. On est pas juste bons pour vendre de la poutine surgelée, hein? On exporte aussi notre savoir-faire en matière de... « gardiennage de mal pris ». Faut dire qu'on a le sens des affaires, même si ça sent un peu le brûlé des deux bouts. On se ramasse avec la grosse poche pleine, pis on regarde l'autre côté de la frontière en se disant « y'é fou raide, lui là! »

Pis la politique américaine, en parlant de fou raide... Calvince de calvince! C'est comme une saison de Big Brother qui finit jamais, sauf que le prix, c'est pas un million de piastres, c'est la santé mentale de la planète entière. Ça hurle, ça se traite de tous les noms, ça promet de bâtir des murs, pis après ça, ça dit que c'était une joke. On dirait mon ti-cousin ivre à Noël qui promet de changer de vie l'année prochaine. Sauf que lui, au moins, il gère pas une armée nucléaire. Ça nous donne envie de s'enfermer dans son sous-sol avec une caisse de 50 pis d'attendre que la tempête passe.

Alors, la prochaine fois que vous allez pester contre le nid-de-poule qui vous a fait sauter un pneu sur René-Lévesque, ou que vous allez trouver que le prix du sirop d'érable est une insulte, respirez par le nez. Regardez vers le Sud. Pis dites-vous que, même si on est un peu gossants sur les bords, au moins, chez nous, on a pas de prison pour immigrants nommée d'après un reptile pis une île. On a nos défauts, c'est sûr, mais au moins, on a le gros bon sens. La plupart du temps, en tout cas.

Allez, un bon gros café, pis on se dit qu'on est pas si mal. Ou qu'on va déménager au Lac-Saint-Jean pour cultiver des patates, juste pour être sûr d'être loin de tout ça.

Votre blogueuse, toujours là pour vous faire rire jaune en attendant la fin du monde. Pis entre nous, la fin du monde, on la verra probablement à TVA, en direct des États-Unis.


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