L'Iran, Dévasté par Surprise (ou par une pause-café collective)

 Par Suzy Wong

Ah, gang, quelle claque dans face ce matin! Selon notre p'tit génie du Pentagone, le programme nucléaire iranien serait maintenant « dévasté ». On s'imagine les machines là-bas, les centrifugeuses, en train de brailler des larmes d'uranium tellement elles sont à terre d'avoir été... euh... surprises? On va dire ça comme ça. La défense antiaérienne iranienne devait sûrement être en pause clope syndicale pile au moment où l'attaque « surprise » (tellement surprise que même les écureuils du coin n'étaient pas au courant) a frappé. Y'a des bonnes chances que les radars iraniens étaient occupés à écouter des rediffusions de La petite vie.

Un optimisme... radioactif?

Et que dire de la charmante porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani? Son optimisme de niaiseuse est juste contagieux! « Aucun danger, braves gens de nos zones nucléaires! Continuez votre p'tite vie tranquille à Natanz, Ispahan et Fordo! » C'est tellement rassurant d'entendre ça, surtout quand on sait que ces noms-là sont rendus aussi synonymes de vacances en famille que Tchernobyl et Fukushima. On imagine les dépliants touristiques : « Venez visiter Natanz, ses magnifiques sites... euh... dévastés et ses nuages légèrement radioactifs qui donnent un joli teint rosé! » On est pas ben, nous?

La sagesse des anciens... pas si sages?

Franchement, on se demande bien pourquoi tous ces présidents américains, de Bush fils à Biden (dans sa première version, avant d'avoir d'autres versions), ont tant hésité. Ils parlaient de « conséquences imprévisibles et potentiellement catastrophiques », quelle gang de poules mouillées! Ils n'avaient qu'à écouter notre expert du Pentagone, qui, manifestement, a trouvé la recette magique pour une dévastation propre et sans effets secondaires. C'est sûrement une nouvelle sorte de bombe à confettis enrichis, une affaire de propreté atomique, on dirait.

Le retour du King de l'isolationnisme... en casquette MAGA

Et le spectacle de samedi soir, avez-vous vu ça? Les images du président des États-Unis dans la fameuse « Situation Room » nous sont parvenues. Et qu'est-ce qu'on voit? Donald Trump avec sa bonne vieille casquette MAGA vissée sur la tête, comme s'il était en pleine campagne électorale plutôt qu'en train de gérer une crise internationale. À ses côtés, son secrétaire à la Défense, le (totalement) inexpérimenté Pete Hegseth, qui doit sûrement se demander où il a bien pu atterrir.

Le Pentagone, Maître de l'Art de la Dévastation Propre (avec confettis enrichis)

Trump qui parlait samedi soir comme si tout était réglé, comme si la capacité nucléaire iranienne était anéantie d'un coup de baguette magique. C'est un peu tôt pour crier victoire, non? C'est comme si on venait de planter une graine pis qu'on s'attendait à avoir un arbre mature le lendemain matin. Au lieu de la gravité du moment, c'est vraiment le manque de sérieux de cette Maison-Blanche qui saute aux yeux. On se demande s'ils mesurent vraiment ce qu'ils viennent de faire, ou s'ils pensent que c'est juste un autre épisode de téléréalité.

Vraiment, on ne pourrait pas rêver d'un scénario plus rassurant et prévisible, hein? On attend avec impatience le prochain bulletin de nouvelles, où on va sûrement nous expliquer que la dévastation est tellement réussie que le programme nucléaire iranien va se transformer tout seul en usine de barbe à papa. On peut bien rêver, non? Après tout, dans ce nouveau monde de « dévastation » chirurgicale et de « surprises » annoncées, tout est possible!