L'Éducation au Québec : La CAQ Invente la Croissance Négative !
Par Suzy Wong
Ah, l'éducation au Québec ! Quelle charmante priorité pour notre gouvernement de la CAQ. On nous assure, la main sur le cœur et le portefeuille bien fermé, que le budget de l'éducation n'a jamais été aussi florissant. Passant de 15 milliards en 2018 à un mirobolant 23,5 milliards aujourd'hui, on ne peut que saluer cette générosité inouïe !
Des « restrictions » qui sont en fait des cadeaux
Mais attention, ne parlons surtout pas de compressions budgétaires ! Le ministre Drainville est formel : ce sont des « restrictions », des « efforts de gestion » et une « saine gouvernance ». Voyez-vous, l'argent, il y en a, mais il faut juste apprendre à ne pas le dépenser. C'est une leçon précieuse pour nos jeunes : on peut avoir des milliards, mais si on n'a pas le droit d'y toucher, c'est encore mieux !
Les centres de services scolaires, ces incorrigibles dépensiers, sont donc invités à se serrer la ceinture. Et tant pis si ça signifie moins de services directs aux élèves, moins de personnel de soutien ou des classes plus chargées. Après tout, la résilience, ça s'apprend dès le plus jeune âge, non ?
Surprise, surprise : des coupes quadruplées !
Le summum de cette gestion éclairée, c'est l'annonce tardive et inattendue de coupes quatre fois plus importantes que prévu pour l'année scolaire 2025-2026. Une véritable surprise party pour nos directions d'école, qui avaient déjà la tête dans le guidon pour planifier la prochaine rentrée. Mais qu'à cela ne tienne, l'improvisation, c'est la marque des grands éducateurs !
Même nos chères écoles privées, pourtant si choyées d'habitude, n'échappent pas à la purge. Une modique baisse de 320 $ par élève, pour un total de 56,4 millions de dollars. Juste de quoi pimenter un peu leur quotidien et les inciter à l'ingéniosité.
La francisation ? Pas si prioritaire !
Et la francisation, cette pierre angulaire de notre identité québécoise ? Quelques petites coupes par-ci par-là, histoire de rappeler que même les symboles peuvent être sujets à des « optimisations budgétaires ». Après tout, parler français, c'est bien, mais si ça coûte trop cher, on peut peut-être revoir nos priorités.
Alors oui, l'éducation au Québec, c'est loin d'être une priorité... C'est bien plus que ça : c'est un laboratoire d'expérimentation budgétaire où l'on teste jusqu'où le système peut tenir avant de craquer. Et le plus beau, c'est qu'on nous demande d'applaudir. N'est-ce pas merveilleux?
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