La Saint-Jean-Baptiste : Notre Fierté, Notre Party!

 Par Suzy

La fierté québécoise en mode « turbo » (avec un turbo de 1992, mais un turbo pareil)

C'est le jour où on célèbre notre culture, notre langue française, notre histoire unique. Oui, parce qu'on est un peu comme l'Astérix de l'Amérique du Nord, vous savez, le petit village qui résiste encore et toujours à l'envahisseur... anglophone, en l'occurrence. On est fiers de nos expressions colorées, comme « pantoute » (qui ne veut rien dire, mais on l'aime pareil), ou « avoir des croûtes à manger » (parce qu'on est des gourmands avant tout). C'est aussi le moment de se souvenir qu'on a failli être des Français, puis des Britanniques, et finalement, on est devenus des Québécois. On est un peu comme les enfants turbulents de l'histoire, ceux qui ont toujours une bonne blague à raconter, même quand c'est pas le temps.

Un air de carnaval estival (parce que l'hiver dure 8 mois, faut bien se rattraper)

Partout au Québec, les villes et villages s'animent! Il y a des défilés avec des chars allégoriques. Des chars allégoriques, pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des espèces de grosses créations mobiles faites avec des fleurs de lys et des personnages historiques un peu kitsch. Les spectacles de musique gratuits, c'est la seule fois de l'année où tout le monde écoute du Plume Latraverse sans se sentir coupable. Et les feux d'artifice? Ils sont là pour nous rappeler que, même si on est petits, on peut faire beaucoup de bruit. Quant aux feux de joie, on y chante des chansons traditionnelles, parfois un peu éméchés, mais toujours avec une grande sincérité. C'est l'occasion de faire la paix avec votre voisin qui tond sa pelouse à 7h du matin.

Une tradition qui remonte loin (plus loin que votre grand-mère, c'est dire!)

À la base, c'est une fête religieuse. Jean le Baptiste, le gars qui baptisait tout le monde. Puis, au fil des siècles, on s'est dit: « Tiens, et si on utilisait ça pour célébrer notre identité distincte en Amérique du Nord? » Parce qu'on est comme ça, nous, les Québécois. On prend une fête religieuse, on y ajoute une touche de nationalisme, un soupçon de folklore et une bonne dose de sirop d'érable, et hop! Ça donne la Saint-Jean. C'est un peu notre façon de dire: « On est là, on parle français, et on n'a pas froid aux yeux! »

24 Juin : La Saint-Jean-Baptiste, le "Vrai" Début de l'Été!

Pour beaucoup, c'est aussi le vrai coup d'envoi de l'été. Le 24 juin, c'est souvent le moment où on sort les barbecues, après les avoir hibernés sous trois pieds de neige pendant six mois. Les terrasses sont pleines, et on sent que les vacances ne sont plus très loin. C'est le temps des shorts, des gougounes (ou « flip-flops », pour les non-initiés) et des pique-niques. C'est le moment de se plaindre de la chaleur et de l'humidité, après s'être plaints du froid pendant si longtemps. On est comme ça, on aime se plaindre, mais avec le sourire.

En bref, c'est un jour pour chanter, danser, manger, célébrer ensemble notre coin de pays, notre « chez nous », avec beaucoup de chaleur humaine et un brin de folie contagieuse! C'est vraiment un moment spécial pour nous. Alors, encore une fois, Bonne Saint-Jean-Baptiste, et que la fête soit belle, où que vous soyez! Et si jamais vous ne savez pas quoi faire, vous pouvez toujours essayer de chanter « Gens du pays » de Gilles Vigneault. C'est un classique. On promet qu'on ne jugera pas votre accent.