"P'tits amis" et gros postes: Le bilan caquiste en matière de nominations
Par Suzy Wong
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JDM |
Ah, la CAQ! Ces champions de la parole donnée, ces exemples d'intégrité qui, bien sûr, ont tenu leurs engagements avec la précision d'une girouette dans une tempête. «Terminé les nominations partisanes et les p'tits amis!» qu'il proclamait, le grand manitou François. Et puis, comme par enchantement, une trentaine de nominations plus tard, on réalise que «terminé» voulait dire on découvre que «terminé» était en fait un synonyme de «juste un petit apéritif». C'est comme dire «je suis au régime» et dévorer un buffet à volonté. C'est comme dire «je ne mange plus de dessert» et engloutir un gâteau entier. C'est comme dire «je ne mangerai plus de chocolat» et puis s'enfiler une boîte de chocolats fins. La subtilité, quoi. La CAQ a redéfini les limites de la rhétorique politique avec une audace remarquable.
Mais attendez, le spectacle n'est pas terminé! Avec des sondages qui plongent plus vite qu'une roche dans un lac, qui dégringolent plus vite qu'un soufflé raté, qui ressemblent plus à un plongeon en chute libre qu'à une courbe ascendante, nos informateurs politiques, ces fins connaisseurs des secrets du pouvoir, chuchotent que la CAQ pourrait bien se lancer dans une valse de «placement» de ses proches. Après tout, pourquoi se priver du festin quand la fin est proche? C'est comme vider le frigidaire avant un déménagement, mais avec des postes prestigieux et des salaires généreux. On imagine presque les réunions secrètes, les «placez-les, placez-les!» résonnant dans les couloirs du pouvoir. La générosité politique, dans toute sa splendeur! Quel sens du timing! C'est presque émouvant, cette prévoyance. Presque.
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