Le 8 avril : Un "Jour J" économique illusoire ?

 Par Suzy Wong

Oren Cass

Le 8 avril! Un jour ben béni, si on en croit le parlage éloquent d'un certain Oren Cass, où on a vécu le  «Jour J» économique! Fini les affaires croche, adieu la désindustrialisation, bye-bye les déficits de commerce à chaque année qui montent à des « plusieurs milliers de milliards de piastres » (oui, t'as ben entendu, des milliers de milliards! C'pas de la petite bière, ça). Parce que vois-tu, l'Amérique (on parle des États-Unis d’Amérique seulement), comme un vieux cheval magané par des années de commerce pas juste, se lève enfin, l'épée de douane à la main, prête à r'prendre son royaume d'usines perdu.

Mais toé! Nous avertit Cass avec la sagesse d'un oncle gérant d’estrade au hockey, le Jour J, c'tait juste le début. Onze mois de « combats acharnés » et plus de 100 000 Américains qui vont y passer (économiquement, on l'espère) avant la victoire finale. Parce que les tarifs de douane, mon ami, c'est pas une partie de sucre. C'est une longue et douloureuse bataille où le consommateur américain, comme le ti-gars de la base, va devoir « en payer le prix » sans trop savoir ni pourquoi ni comment. Mais patience, la victoire est au bout du tunnel… enfin, si le tunnel est pas bloqué par une montagne de produits importés taxés à 54%… euh… aujourd’hui c’est plus cher! 

Cass, le Guide Éclairé : Entre "Inquiétudes Légitimes" et Tarifs Miracles

Au milieu de ce joyeux bordel, Cass, comme un phare dans la tempête de neige, nous avait éclairé avec ses «inquiétudes légitimes». Le temps de réaction des compagnies? Un détail! La durée des tarifs de douane? On verra ben! Une vision claire des objectifs? Pas nécessaire!

La proposition vedette de Cass? Un tarif de douane mondial de 10%, «fondamental et permanent», déjà en vigueur (euh, vraiment?) et dont le coût est «supportable» (pour qui, au juste?). Le Congrès, dans un éclair de génie soudain, devrait voter ça «au plus vite». Imagine les débats enflammés! Les sénateurs vont se battre pour mettre leur nom sur le «Built USA Act», ce projet de loi magique qui, en plus de remplir les coffres de l'État, confirmerait la «pérennité» de cette idée de génie.

En ce qui concerne les tarifs de douane «réciproques» (un concept aussi clair que de la boue de fossé), Cass a suggéré de les augmenter «plus graduellement». Parce que, vois-tu, mettre les chaînes d'approvisionnement dans un «désordre maximal» et imposer des charges «plus vite» que les compagnies peuvent s'adapter, c'est pas très… amical. Quelle perspicacité! La Maison Blanche devrait aussi communiquer la «vision ultime» du président. Parce que jusqu'à maintenant, c'est d'une clarté limpide, hein? Une certaine «opacité» peut garder l'influence, c'est vrai, mais ce serait bon que leurs alliés (s’il en reste) comprennent enfin ce qu'on attend d'eux.

Ah ben, la Chine, c'te bibitte à part là! Déjà qu'y avaient monté les prix des douanes à 20% (une ptite entrée en matière, on va dire), le boss a rajouté 34 points de pourcentage le «Jour de la Libération» (on sent ben la métaphore de guerre qui nous pogne!). Pis y menaçait d'en mettre 50 de plus si Pékin y répondait. La nouvelle base à 54%, si y disaient rien (soyons optimistes, hein!), ça s'approche des 60% qu'y avait promis en campagne. Cass y dit oui : c'est la «bonne affaire» si le but c'est de «décrotter les économies américaine et chinoise». On imagine le bordel dans la logistique, mais après tout, qui a besoin du dernier iPhone à la mode?

La Chine «à part», nos portefeuilles aussi : Le 11, la facture s'alourdit.


Aujourd'hui, le 11, parlant d'ça, les prix sont encore plus hauts, tsé! C'est comme si le «Jour de la Libération» avait libéré les prix de toute retenue! On va payer nos chinoiseries le double, nos t-shirts «Made in China» vont coûter un bras, pis oubliez ça les bébelles électroniques à bon marché! Mais c'est pour la bonne cause, paraît-il. Faut ben «décrotter» ces économies-là, même si ça nous coûte un œil de la tête.

Cass, avec sa sagesse légendaire, doit sûrement se dire que c'est le prix à payer pour que les jobs reviennent aux states.  On va tu enfin y revoir des usines de téléphones? Des manufactures de petits gadgets? On peut ben rêver en couleur, hein! En attendant, on va rapiécer nos vieux iPhones, pis on va se contenter de ce qu'on a. Après tout, le bonheur, c'est pas dans les choses matérielles, qu'ossa dit?

Pis le bordel dans les ports, les bateaux qui attendent pendant des semaines, les compagnies de transport qui chargent le gros prix… c'est juste un p’tit inconvénient temporaire. Faut ben souffrir un peu pour être beaux, comme on dit. On va s'habituer à payer plus cher pour tout, c'est sûr. Les salaires vont sûrement augmenter en conséquence… hein? Ils vont augmenter, right?

Alors, levons nos verres de bagosse à cette grande décision! À ce plan magistral pour «décrotter» les économies! Même si ça nous laisse un trou béant dans nos poches, on va faire comme nos ancêtres : on va se serrer la ceinture, pis on va chialer en silence. Après tout, on est maintenant habitués à endurer! Pis qui sait, peut-être qu'un jour, on va même pouvoir s'acheter un nouveau téléphone… usagé!

Finalement, ces fameux tarifs de douane «réciproques» fixés pays par pays. Temporaires, soi-disant, pour encourager le «commerce équilibré». Mais leur niveau élevé a semé la «consternation» chez nos alliés, qui se demandent ben ce qu'ils ont fait au bon Dieu. Cass, dans un élan de bonté, suggère d'accorder à ces partenaires commerciaux perdus un «délai de grâce de six mois» pour présenter leurs «meilleures offres». Sinon, ils vont se manger la moitié du tarif «Rose Garden» (on imagine les fleurs faner sous le poids des taxes) et auront six mois de plus pour s'ajuster avant le tarif plein pot. Quelle générosité!

En conclusion, selon notre fin stratège, M. Trump devrait expliquer clairement ce qu'il veut. Parce que jusqu'à maintenant, c'est un modèle de clarté. Le but? Éliminer les déséquilibres commerciaux dans un bloc dirigé par les États-Unis, la Chine exclue. Et les engagements de sécurité sont « inséparables » des engagements économiques. Ben coudonc! Il ne reste plus qu'à nos alliés à deviner les «concessions» attendues et les « politiques communes » à adopter.

Alors, ce «Jour J» économique du 8? Un coup d'éclat audacieux ou une tempête dans un verre d'eau tarifaire? L'avenir nous le dira. Mais une chose est sûre : avec des analyses aussi lumineuses et des propositions aussi… spéciales, on ne risque pas de s'ennuyer, non mais!


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