Confessions d'un Bateau Ivre... Avec Assurance Tous Risques

 Par Suzy Wong 

Ah, ma canne ! Cet élégant accessoire qui me donne l'air d'une vieille femme pleine de sagesse... ou d'un pingouin particulièrement maladroit, c'est selon l'humeur des passants.

Pour mon charmant problème d'équilibre post-redressement de dos par une experte autoproclamée (qui, je suis sûr, avait un diplôme en "manipulation de vertèbres sur un coup de tête"), elle me sert à éviter de me retrouver étalée de tout mon long comme une crêpe mal cuite. Disons que c'est mon "garde du corps personnel" contre les trottoirs sournois et les pentes perfides. Sans elle, je crois que je pourrais battre des records de vitesse... en chute libre.

Et puis, il y a ma petite fantaisie cérébrale, cette CADASIL qui me fait joyeusement naviguer en permanence vers la droite. Ma canne devient alors une sorte de "joystick de fortune". Quand je sens que mon corps décide de faire une escapade imprévue vers le côté droit, je la plante stratégiquement à droite. C'est un peu comme essayer de diriger un chariot de supermarché dont une roue est bloquée, mais avec plus de dignité... enfin, j'essaie !

Alors oui, ma canne. Elle est à la fois mon ancre de stabilité et mon gouvernail de fortune. Un peu comme si j'étais un bateau ivre... mais avec une assurance tous risques contre les chutes spectaculaires. Et puis, avouons-le, ça me donne un certain style, non ? Un mélange de Sherlock Holmes fatigué et de Chaplin sur une mauvaise journée. Que demander de plus ?

*Si vous me voyez sans, dites-le pas à mon chum… j’la prends pas dans la maison parce que mes chutes y sont moins fréquentes et j’me pense bonne sans sur mon patio et dans ma cour… on verra si je me schtroumpfe un autre morceau !