Le sexisme ne prendra pas congé aujourd'hui

En ce 8 mars 2017, votre fil d’actualité sera inondé (je l’espère) de toutes sortes de textes sur la Journée internationale des droits des femmes avec, probablement,  une moquerie sur Sophie Grégoire au passage.  D’autres, vous renseigneront plutôt sur l’histoire du 8 mars, sur les batailles pour gagner ces droits, etc.  Personnellement, je m’attarderai plutôt à ce phénomène:

#gameoverlesconnes

Pour ceux qui n’auraient pas vu passer ce mot-clic, si je ne me trompe pas, il a été créé suite à l’histoire de l’agression présumée de Gerry Sklavounos envers Alice Paquet.  Aujourd’hui, certains individus anti-féministes l’utilisent pour propager leurs propos haineux envers les femmes.   En voici quelques exemples:

«Penses-tu que mature féministe slack et sablée va un jour trender sur Porn Hub.  J’ai comme des doutes. #GameOverLesConnes»
- Dude quelconque sur les réseaux sociaux


«183 hommes sont mort au travail contre 13 femmes en 2015.  Pis tu te sens lésée à cause d’une #taxerose?  #gameoverlesconnes»
- Autre dude quelconque sur les réseaux sociaux.


Un qui ramène tout au sexe et l’autre qui mélangent des sujets qui n’ont absolument aucun lien.  C’est magnifique, non?

Je ne m’avancerai pas à faire des hypothèses sur comment on peut en arriver à tenir publiquement de tels propos, parce que je ne connais pas personnellement ces individus.  Toutefois, je ne banaliserai pas de tels propos et je ne peux accepter que l’on puisse tenir de tels propos sans rien dire.  J’espère que si quelqu’un de votre entourage s'exprime ainsi, vous allez le reprendre.  On ne peut pas laisser de la haine germer ainsi sans réagir.

Non, en ce 8 mars, ce n’est pas un jour pour célébrer ou pour donner des fleurs.  Ce jour est là pour nous rappeler que les femmes ont des droits et que nous devons nous assurer qu’ils soient respectés.  Je vous souhaite un 8 mars sans vous faire réduire à votre sexualité, sans harcèlement, sans réplique paternaliste.  Je vous souhaite une journée où vous serez traité en simple être humain.

Véronique Delorme

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