Quand les Trolls d'Internet Sortent de Leur Cave : Quatre 'Héros' Canadiens Découvrent la 'Vraie Vie' (Et Se Font Ramasser par la Gendarmerie)

 Par Suzy Wong


OK, là! Sur ma galerie à Vimont, Laval, Québec, 8 juillet 2025. Le soleil plombe comme une brique chaude, pis mon café est déjà à sec. Mais ça, c'est pas le plus gros drame de ma journée, loin de là. Parce que la GRC, elle, elle a décidé de nous sortir une nouvelle qui me donne l'impression d'être dans un film de série B, mais un film québécois, avec des sous-titres en anglais pour que le reste du monde comprenne rien à nos sacres.

Mic check, un, deux...

Yo la gang de Québec! La vieille capitale, là, pas celle qui est rendue un gros centre commercial à ciel ouvert, non. La VRAIE! Celle qui sent le vieux fumoir pis la poutine Ashton de fin de soirée. Je pensais qu'on y était à l'abri, nous autres, enfin du temps que j’habitais Ste-Foy. Qu'on était trop smart, trop chill, trop occupés à chialer contre le trafic sur Dufferin-Montmorency pour s'inventer des histoires de milices pis de coups d'État.

Mais là, la GRC, les ti-gars en kaki, avec leurs gros chapeaux à la Dudley Do-Right, ils nous annoncent quoi ce matin? Qu'y'a quatre tatas – pis des militaires, en plus! – qui voulaient prendre la ville! La ville de Québec, man! Pas juste un Tim Hortons sur la 175!  J'vous dis, j'ai failli cracher mon espresso à la face de ma radio!

Des entraînements de type militaire, qu'ils disent!

Des exercices de tirs, d'embuscade!

De la survie! De l'orientation!

Pis une opération de repérage!

Ah non, mais sérieusement! C'était quoi leur plan, au juste? Monter le Cap Diamant en commando, avec leurs ti-fusils achetés à la vente-débarras de la Légion? Passer par-dessous le tunnel comme dans un James Bond cheap, pis s'attaquer au Manège Militaire avec des boules de neige durcies? J'imagine déjà la scène, le Gouv'neur de la Citadelle qui se réveille en sursaut, pensant que c'est le Carnaval qui a viré au vinaigre!

Une milice antigouvernementale, qu'ils prévoyaient, la GRC nous dit! Une milice! À Québec! Est-ce qu'ils allaient recruter leurs soldats au Pub St-Alexandre, entre deux pintes de Boréale? Leurs armes, c'était des bâtons de hockey pis des raquettes à neige, ou ben des couteaux de poche pour ouvrir les sacs de fromage en grains?

J'suis désolée, mais le sarcasme, là, il monte à la gorge comme une poutine trop grasse!

Des accusations de "gestes concrets pour faciliter une activité terroriste"! De "possession d'armes prohibées", de "chargeurs à haute capacité"! Man, c'est pas des gars de Sainte-Foy qui veulent faire un party de fin de semaine, là! C'est du gros calibre, du gros n'importe quoi! On dirait qu'ils ont passé trop de temps à regarder des documentaires sur le Texas pis l'Idaho, pis qu'ils ont confondu la Chute Montmorency avec la frontière mexicaine!

C'est ça, notre américanisation mentale! On importe leurs niaiseries, leurs délires de grandeur, leurs fantasmes de "patriotisme" qui finit toujours par une pelletée de marde. On était habitués aux chicanes de clochers, aux référendums qui finissent par rien, aux débats sur le prix du litre de lait! Pas aux conspirations pour prendre la ville!

Genre, c'était quoi la motivation, au juste? Plus de parking au centre-ville? La gratuité des tickets de stationnement dans le Vieux-Québec?

Non, mais sans joke. Ça fait peur, en fin de compte. Ça prouve que la stupidité, pis la haine, pis l'envie de tout foutre en l'air, ça connaît pas de frontière. Ça s'infiltre comme l'humidité dans les vieux murs du Parlement. Pis là, ben, on se retrouve avec des quidams qui rêvent de faire la révolution armée dans une ville qui est plus connue pour son Festival d'été que pour ses guerres civiles!

Faque oui, on est en plein dedans, dans l'idiocratie importée. On est en train de devenir une succursale du délire. Pis la seule chose qui me console, c'est de me dire qu'au moins, nos rebelles, ils ont probablement pas réussi à trouver une place de stationnement convenable pour leur "opération de repérage". Ça, c'est la vraie touche québécoise de cette histoire absurde.

Sur ce, je retourne m'acheter un p'tit sac de chips pour noyer mon désespoir... Y'a des jours où j'aimerais mieux vivre dans un igloo, loin de tout ce cirque!


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