Dépasser la Critique : L'Urgence de Propositions Positives

 Par Suzy Wong

Mon cher possible futur Premier Ministre PSPP, on se croise les doigts comme si on essayait de pogner le dernier beigne chez Tim Hortons!),

Je vous écris aujourd'hui avec une sincère considération pour le rôle crucial que vous jouez, pis celui que vous pourriez bientôt jouer. Faut dire qu'en ce moment, l'ambiance est parfois à la Critics Inc., avec un abonnement annuel au "chialage national". Pourtant, je crois dur comme fer que c'est en offrant une vision un peu moins "ouin-ouin" et un peu plus "on va s'en sortir" qu'on allume vraiment le feu dans le cœur du monde.

Je sais ben que votre job, c'est souvent de montrer les bobos du gouvernement. C'est important, on n'est pas dupes. Mais j'aimerais vous faire une suggestion, une petite twist dans votre game plan : pis si on revenait un peu à l'époque où vous aviez l'air de croire en quelque chose de plus que juste le prochain scandale?

Voyez-vous, le cynisme, c'est comme une mauvaise toune d'ascenseur : ça finit par te gruger le moral à petit feu. À force d'entendre que tout va mal et que rien ne peut changer, le monde se dit : "À quoi bon aller voter si c'est toujours la même rengaine?" C'est pas bon pour la démocratie, pis ça donne pas envie de se lever le lundi matin, mettons.

Je crois que votre leadership a la chance de rallumer la spark. Au lieu de juste dire "regardez comme c'est le bordel" (ce qu'on voit déjà pas mal), imaginez si vous mettiez plus d'énergie à dire "voici comment on pourrait défaire ce bordel-là, pis voici une couple d'idées le fun pour que ça aille mieux après!"

Par exemple, pour notre système de santé qui a parfois l'air d'un Tetris mal joué, au-delà de dire que les temps d'attente sont longs (on le sait, on a des calendriers!), quelles sont vos recettes pour que ça roule mieux? Quelles sont vos idées pour aider nos infirmières et nos médecins qui sont tannés de courir comme des poules pas de tête? Pis pour l'éducation, au lieu de juste dire que les jeunes ont des problèmes (ils en ont toujours eu, c'est ça être jeune!), qu'est-ce que vous proposez de neuf pour que l'école soit plus motivante que TikTok? Peut-être des écoles qui ne tombent pas en ruines?

Je comprends que l'opposition, c'est un peu le pitbull du gouvernement. Mais vous pourriez aussi être le berger qui montre le bon chemin, avec un petit sourire en coin, question de pas avoir l'air trop intense. En mettant de l'avant des solutions claires et en adoptant un ton un peu moins "la fin du monde est proche" et un peu plus "on a des bonnes idées dans notre sac", vous pourriez non seulement attirer plus de monde de votre bord, mais aussi redonner un peu de punch à notre politique québécoise.

Votre position vous donne un micro pas mal puissant pour influencer le monde. En choisissant de semer un optimisme un peu plus "on est capables" que "on est dans le pétrin", vous pourriez non seulement gagner des votes, mais aussi redonner le goût aux gens de croire qu'on peut bâtir de quoi de bien ici.

Alors, mon cher autre Chef de l'Opposition, je vous encourage à fouiller dans votre coffre à outils pour retrouver cette attitude positive qui, je gage, n'est pas complètement disparue. Le Québec a besoin de leaders qui voient les problèmes, oui, mais qui proposent aussi des "pis si on essayait ça?" avec un petit clin d'œil. En adoptant cette approche, vous pourriez non seulement gagner le prochain match électoral, mais surtout, gagner le cœur des Québécois.

Dans l'attente de voir vos propositions lumineuses (et peut-être quelques bonnes blagues au passage, ça ne ferait pas de tort!), je vous prie d'agréer, mon cher autre Chef de l'Opposition, l'expression de mes salutations les plus sincères et avec un petit espoir que le prochain débat soit un peu moins déprimant.