Le jeu des trônes : les alliances troubles de Kekius et Cheetos

 

Par Suzy Wong

Quand l'amitié se transforme en spectacle : le duo comique digne de Laurel et Hardy, de Beavis et Butt-Head ou de Lloyd Christmas et de Harry Dunne (Dumb and Dumber) 

Ah, l'amitié ! Ce lien sacré qui unit les âmes, ce pilier de soutien inébranlable... ou du moins, c'est ce qu'on nous fait croire. Récemment, nous avons eu droit à une démonstration éclatante de cette belle notion, une scène digne des plus grands mélodrames, mettant en vedette Kekius Maximus, le PDG de Resla, et le Cheetos Despote, un leader bien-aimé pour une partie de son peuple.

Imaginez un peu : le Tyran Orange, en personne, annonçant l'achat d'un véhicule électrique Resla. Un geste d'une telle générosité qu'on en aurait presque versé une larme... si on n'avait pas été trop occupé à se demander quel genre de pot-de-vin avait bien pu motiver cette décision. Après tout, il faut bien soutenir ses amis, surtout quand ils ont besoin d'un petit coup de pouce pour remonter leurs ventes en chute libre.

Mais ne nous y trompons pas, cette démonstration d'amitié n'est probablement qu'un écran de fumée. La veille, le Cheetos Caligula, dans un élan de bonté (ou de folie, difficile à dire), avait contribué à faire dégringoler le cours de l'action Resla avec sa politique commerciale désastreuse et ses prévisions économiques dignes d'une voyante de fête foraine. Alors, bien sûr, il fallait bien que le Guignol Orange vienne à la rescousse, histoire de sauver les apparences.

Et que dire de Kekius Maximus, cet homme dont l'ascension fulgurante laisse perplexe ? Nommé à la tête du «Département des Solutions qui Créent plus de Problèmes» (DSCP), il a su s'attirer les faveurs du pouvoir en place. Mais à quel prix ? Les manifestations devant les showrooms Resla, les vitres brisées, les véhicules vandalisés... l'addition est salée. Sans parler des propriétaires de Resla qui, honteux de leur acquisition, se sentent obligés de coller des autocollants « anti-Kekius Bêtamus » sur leur pare-chocs.

Entre pot-de-vin et poutine russe 

Alors, oui, les amis s'entraident. Mais dans ce cas précis, on peut se demander si cette entraide ne ressemble pas plutôt à un échange de bons procédés entre puissants, où les intérêts personnels priment sur le bien commun. Cependant, au-delà des apparences, il est fascinant de spéculer sur ce qui pourrait réellement unir ces deux individus. Peut-être partagent-ils une vision commune du monde, une soif de pouvoir et de richesse qui transcende les simples relations commerciales. Ou peut-être sont-ils liés par un passé trouble, des secrets inavouables qui les obligent à se soutenir mutuellement, quoi qu'il arrive.  Des Sex-tapes du Tsar Cheetos avec l'Empereur Resla ensemble dans un hôtel russe ? (laissons place à l'imaginaire!)

Le pacte faustien: quand l'amitié ouvre les portes du pouvoir absolu

Mais il y a une autre possibilité, plus inquiétante : et s'ils partageaient une même vision du monde, une vision où le pouvoir absolu justifie tous les moyens ? Une vision où la fin justifie les moyens, où la manipulation et la propagande sont des outils légitimes pour asseoir leur domination. Une vision qui rappelle les heures les plus sombres de l'histoire, où des hommes se sont crus investis d'une mission divine pour purifier le monde. Et n'oublions pas ce petit détail révélateur : le Cheetos Despote a un faible pour la «Poutine Russe», un plat qui, à lui seul, symbolise ce mélange explosif de nostalgie impériale et de nationalisme exacerbé. Un goût culinaire qui, avouons-le, est tout de même un peu... particulier.

Dans un monde où les alliances se font et se défont au gré des intérêts, il est difficile de démêler le vrai du faux. Mais une chose est sûre : l'amitié entre Kekius Maximus et le Cheetos Despote est un spectacle à suivre de près, car elle pourrait bien révéler les rouages cachés du pouvoir et de l'influence, et peut-être même les prémices d'un nouveau totalitarisme. Après tout, qui sait ? Peut-être que leur prochain projet sera de construire un mur géant pour protéger leurs intérêts, ou de lancer une nouvelle mode vestimentaire inspirée des uniformes militaires. Les possibilités sont infinies !